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Theatrum Mundi - Page 85

  • Code

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    « Voilà », dit Dalroy, après que le dernier olivier eut été bruyamment englouti par la mer, « maintenant je vais m’en aller. J’ai fait connaissance aujourd’hui avec quelque chose de pire que la mort : et ça s’appelle la paix. »

    Gilbert Keith Chesterton, L’Auberge volante

     

     

    Passe difficile, stimulante.

    Concentration.

     

    Naviguer entre les censures. La sienne propre, barrant l’intime, aux deux sens. L’autre, politique, réputée sociale, à l’individu pourtant intégrée, gouvernant tous régimes – n’autorisant, non sans raison, que le service, quitte à dire le contraire.

    Liberté ? Longueur de longe ; cave canem.

     

    (Il avait une fois, affirmant qu’Homère était le nom du chien d’Ulysse, sidéré quelques gens, ignares et non.)

     

    Ainsi se trouvait-il situé.

    Latitude intime, longitude politique.

    Moyens, aussi, malgré eux-mêmes peut-être – mais qui sait ? –, de garder le cap, et de le garder tu.

     

    Certaines phrases n’ont pas à paraître…

    Et surtout pas ici.

     

    Par une matinée ensoleillée, il comprit qu’il lui faudrait désormais mentir aussi sur ses lectures – les protégeant ainsi.

    Heure de joie.

     

    (Ithaque mobile.)

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  • Enfin Jan Fabre vint

    (Article initialement publié sur Ring : ICI)
    Voir aussi : Défendre Jan Fabre.
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    Enfin Jan Fabre vint.

    Et il ne vint apparemment pas pour rien.

    Il vint pour achever des beautés qui certes s’étiolaient ; pour les achever non parce qu’elles s’étiolaient, mais parce qu’elles étaient des beautés. Il vint pour défaire la critique et néantiser l’intelligence ; et lorsqu’il arriva elles étaient déjà tellement défaites et néantisées qu’elles lui firent allégeance de toute la bassesse dont elles étaient capables, et elles étaient capables. Il vint pour être lui-même un cadavre – un contemporain. Croyant vaincre, c’est en cadavre qu’il vint. Il s’auto-proclama, mais n’étant rien, il ne proclama rien.

    Et en définitive, il ne vint pas, ne vainquit rien ; mieux, ne fut pas.

    Son néant l’avait dès le départ vaincu tout à fait. C’est en tout cas la seule chose réjouissante qu’on puisse trouver chez Jan Fabre. Que maintenant des fonctionnaires ou assimilés tels, des journalistes de diverses polices, d’autres intrigants et concussionnaires encore, sans oublier la légion des suceurs de néant prétendument artistes lui laissent accroire le contraire est tout bonnement à se tordre de rire.

    C’est bien cela qui tend vers la perfection.

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  • Vous avez dit démocratie ?

     

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    Un peu d’actualité – en léger différé toutefois.

    Il se peut après tout, et c’est tout de même exactement énorme, que presque 43% des Suisses veuillent des minarets. C’est un monde comme cela. Et que des mécontents de profession, sauce Kouchner ou Cohn-Bendit, un peu partout, veuillent que les Suisses revotent… Les Irlandais ont bien revoté. C’est un monde comme cela.

    Il n’y a rien à dire.

     

    Le texte ci-dessous n’est pas écrit pour la circonstance, comme vous le verrez ; il raconte comment cela a commencé, peut-être.

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  • 6. Vigie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Elle lui demanda ce qu'elle devait devenir et, mon Dieu, il n'avait aucune réponse.

    Le silence pesa longuement.

    Après tout, c'était une belle nuit avec une grosse lune bien emmêlée dans les arbres d'hiver.

    Il dit juste : Je sortirais bien.

    Après qu'il eut marché un peu dans l'air glacé, sous la bruine, il répondit ; mais c'était vers deux heures du matin et elle n'était pas là.

    Alors il fit du café et demeura debout dans la cuisine.