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culture - Page 5

  • L'aversion officielle

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    Je donne ici une nouvelle scène de Pour une Culutre citoyenne !, laquelle met aux prises, si j’ose dire, un jeune metteur en scène (sic) et son conseiller théâtre (sic aussi) d’une institution nationale point nommée.

    Les comédiens jouant cette scène, dans le spectacle que nous avons donné, et qui, étrangement, n’a guère tourné, étaient Arnaud Frémont et Elena Lloria Abascal.

    Cette scène, chaque fois, fut la plus drôle, et, dans les discussions âpres qui parfois ont pu suivre le spectacle, elle ne fut jamais considérée comme porteuse d’une exagération manifeste.

    Elle suit, d’un bloc.

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  • Peur sur ma gueule

    On se soigne comme on peut, dit l’alcoolique en commandant à boire.

     

    Récapitulatif très approximatif : Romeo Castellucci, Valérie Dréville, Jan Fabre, Jeff Koons, Joris Lacoste, Fabrice Melquiot, Gildas Milin, Philippe Minyana, Olivier Py, Falk Richter ; ce qui inclut aussi Armelle Héliot, Brigitte Salino (voir Castellucci) et René Solis (voir Castellucci et Py).

    Ce n’est qu’un début, poursuivons le néant…

     

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  • Corruptions...

    D’autre part, s’il prend conseil de plusieurs, jamais il ne les trouvera d’un même accord, et lui, s’il n’est de très bon jugement, ne les pourra bien accorder ; de ses conseillers chacun pensera à son profit particulier et lui ne les pourra corriger ni connaître.

    Machiavel, Le Prince, XXIII, Comme l’on doit fuir les flatteurs

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  • Espérer

    C’est en voulant finir, et en prenant le temps de finir, que je m’aperçois que je ne fais que commencer.

    Il n’y a plus rien pourtant à espérer de ce pays ni de ce qui reste de sa langue.

    C’est bel et bien fini.

    La trouille a fini de tout ravager.

    Un ami auquel je m’ouvrais à mots couverts de cela que ce que j’écrivais n’était pas tout à fait pour rien dans ma désintégration professionnelle :

    – Pourquoi tu n’écrirais pas un roman ?

    – Ah, mais parce que c’est dégoûtant.

    Je venais pourtant d’essayer de lui expliquer la supériorité du théâtre sur les autres genres littéraires ; il m’a tout de même répondu commerce.

    Il n’y a plus rien à espérer et l’espérance croît pourtant.

    Peut-être est-ce un leurre ? Une illusion ? Une compensation psychique ? Un suicide ? Politique de l’autruche ? Ou de la terre brûlée ?...

     

    Il est très difficile d’espérer du passé.

    Et rien n’est plus nécessaire.

     

     

  • Travails

    Position politique 

     

     

     

     

     

     

     

    J’écris une pièce, presque une commande, jugulaire jugulaire, le premier acte est fini, les personnages tiennent leurs points cardinaux, tout est en place pour la tragédie et elle ne viendra pas, c’est ça qui est drôle et ça ne l’est pas, on est dans le système français où toutes les données sont connues dès le départ, tout est prêt à filer au tragique comme une armée en marche et il faut maintenant que ça s’envase et s’embourbe avant même le premier coup de feu, que la tragédie ce soit qu’il n’y en a pas mais alors pas, pour l’heure le premier acte est fini, plus que trois à faire, le dialogue de phrases brèves est serré à fond, digression nulle, j’aimerais qu’il visse le ventre, je ne sais pas si c’est du bon théâtre mais en tout ce n’est pas autre chose que du théâtre, j’aimerais qu’il flotte là une puissance lourde de silence, qu’on regrette de n’avoir pas le secours de la musique, tantôt légère et aérienne tantôt basse profonde à la russe, mais toujours lente et étirant le temps, rituel liturgique, liturgie je le rappelle en passant veut dire service public, et je me dis tout cela et je rigole, c’est complètement invendable je le réalise d’un coup et du coup justement je ne rigole plus, non mais quelle bande circumterrestre d’ignorants crasseux fiers sous leur mammon en merde, et je rigole quand même, et je me dis que si ça commence à être vraiment du vrai théâtre ce que j’écris, il va falloir que je me trouve assez vite un autre job…

    Allez, j’y retourne.