« Quand on tire, on raconte pas sa vie », dit un personnage d’un célèbre western. Eh bien, quand on écrit, c’est pareil. Et même, on n’est pas obligé de raconter ses lectures, fût-on français. (Je sais, il y a le roman, ah, le roman…) Philippe Sollers, qui est un monstre de fatuité, a dit quelque part, sans doute en pensant à lui-même (quoi d’autre ?), je cite de mémoire : s’il y a quelque part un poète, il s’abstiendra d’écrire de la poésie. Pourquoi pas, en effet ? A ce compte-là, s’il y a quelque part un écrivain, il s’abstiendra de publier des livres… C’est d’ailleurs ce que je me suis dit cet après-midi, en flânant chez des marchands patentés de livres qui débitaient des beigbeders et autres mangas à la chaîne, joyeux Noël avec des femmes puissantes ! Mais je ne vais pas vous raconter ma vie, même si ce blog n’est pas autre chose qu’une poubelle…
En rangeant mon portefeuille, j’ai jeté des tas de tickets de carte bleue. Au dos de l’un d’eux, ces phrases, que je ne me souviens pas avoir écrites. (J’imagine que ça parle sinon des dialogues du moins de mon rapport à eux ; mais c’est reconstruit après coup, incertain, pure hypothèse…)
1. Ne pas mentir. 2. Ne pas chercher à dire la vérité. 3. Etre précis. 4. Remercier.
Remercier est souligné deux fois. Je ne sais plus non plus pourquoi. Je trouve néanmoins que ce billet mérite vachement bien son titre.