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shakespeare - Page 5

  • Emouvez-moi, bande de...

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    Voilà le moment où sa femme, sa mère, son petit garçon et une autre dame encore viennent supplier l’inflexible Coriolan d’épargner sa Rome natale dont il veut se venger en la détruisant tout à fait (pour plus d’informations, lisez le bouquin), et voilà le moment véritable de la chute de Coriolan, car cette délégation porteuse d’une paix équitable fera bientôt sa perte, énoncée par lui-même en direct :

     

    Not of a woman’s tenderness to be

    Requires nor child nor woman’s to see.

    I have sat too long.

     

    Traduction de Jean-Michel Déprats et Gisèle Venet (Pléiade, Tragédies II) :

     

    Qui ne veut s’attendrir comme une femme

    Ne doit voir visage de femme ni d’enfant.

    Je suis resté assis trop longtemps.

    (Acte V, scène III)

     

    Ah, l’émotion est tout de même une foutue saloperie.

    Progrès oblige, nous en sommes même venus à nous émouvoir devant des machines.

    (Peut-être, d’une certaine manière – regardez la démographie –, que c’est dépassé en vrai les femmes et les enfants, les premières seraient-elles « libérées » et les seconds « sacrés »…)

    Lesquelles machines, nous émouvant comme de juste à grands coups humanisto-humanitaires de femmes, d’enfants et aussi de héros qui se battent à notre place, ne servent à rien d’autre qu’à nous maintenir assis, tous – hommes, femmes, enfants.

    Non sans succès, d’ailleurs.

     

    (Aux lecteurs qui ne comprendraient pas bien le sens de ce billet, ou qui ne goûteraient point ma mauvaise foi bon enfant – et toute menace physique sur cette page virtuelle étant évidemment plaisantatoire (why not ?) : le premier qui me parle de misogynie prend mon pied au cul, et la première ma main… Y a qu’à demander !)

     

     

     

  • Hamlet ou Hécube, de Carl Schmitt (3)

    Une tragédie attique est un morceau de la légende héroïque, formant un tout, poétiquement élaboré dans le style sublime pour être représenté par un chœur de citoyens attiques de deux ou trois acteurs, et destiné à être présenté comme une partie du culte de Dionysos.

    Ulrich von Willamowitz-Moellendorff, Euripides Herakles, 1889 – cité ici par Carl Schmitt

     

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