Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fusées - Page 50

  • Ce que veulent les veules

     

     

     

     

     

    Artistes, les égards et l’argent, tout nous est dû. Notre souverain, pour parvenir, les a promis. Lui fait seulement miroir notre médiocrité servile.

     

    Morale : Fidèles seulement à la bassesse, nous tenons notre médiocrité mieux que lui ses promesses ; nous nous en faisons gloire en quémandant encore.

     

    Autrement dit :

    Qui suce à pleine bouche le manche du pouvoir

    Et se plaint du mépris dans lequel on le tient,

    Paraît pour ce qu'il est quand il est ridicule;

    Pour de l'argent bientôt, suppliera qu'on l'encule.

  • Couple avec vue sur auto-tamponneuses

    auxon.jpg

    Samedi matin 22 novembre, par froid coupant, soleil ras et lumière hivernale magnifique, nous nous sommes rendus, mon automobile et moi, jusqu’au village d’Auxon, situé quelque part sur la route vallonnée entre Troyes et Auxerre, encore dans l’Aube, en Champagne, pas encore dans l’Yonne, en Bourgogne, ou moins administrativement, dans ce pays d’Othe dont les frontières se rient des napoléoniennes divisions. A côté de l’église de ce village, dans le petit parc la jouxtant, on trouve cette incongruité-là : un manège d’auto-tamponneuses, en parfait état de marche et fermé au public. Comme je me rendais en ce village, aussi improbable que cela puisse paraître, pour assister et participer à ce que ses organisateurs nomment, avec une pompe des plus naïves, un convent d’auteurs (dramatiques), on me posa cette embarrassante question, à laquelle j’avais deux heures pétantes pour « répondre » : « Que vient faire ce manège d’auto-tamponneuses fin novembre à Auxon ? ». Quoique je doute fortement de l’intérêt intrinsèque de l’exercice, m’y étant plié d’assez bonne grâce, Chablis aidant, je ne répugne pas à livrer ici ma prétendue « réponse ».

    Lire la suite

  • Bonjour

    Michel-Ange, Sixtine.png

     

     

    Je n’ai jamais bien compris au nom de quelle saloperie l’humour devrait être drôle.

     

    Evidemment, adolescent, j’ai dû trouver, au moins quelques heures, que la politesse était de l’hypocrisie ; ce qui est d’un crétin parfaitement convenu, le crétinisme non plus que l’intelligence n’échappant à la convention.

     

    Mais finalement, que deux personnes puissent se dire bonjour sans penser à mal, c’est-à-dire, le plus souvent, sans penser à rien, m’apparaît une forme supérieure d’humour.

     

     

     

     

    Quand je pense, Dieu rit – dit un proverbe juif.

    Il doit donc beaucoup pleurer.