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critique - Page 16

  • Catastrophe, de Samuel Beckett

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    Il y a longtemps maintenant que j’entends de prétendus créateurs, interprètes incultes tombés en mégalomanie d’autant plus facilement que l’institution a fait de cette mégalomanie une de ses nécessités objectives, se plaindre que Samuel Beckett aie rendu impératives ses didascalies ; à lire ce très bref chef d’œuvre, dix petites pages, qu’est Catastrophe, on comprend à quel point son écriture même justifie – et elle seule, par-delà les arguties juridiques, le peut au fond – cette décision radicale qui doit demeurer incompréhensible à pléthore d’artistes illettrés ignorant l’être. Ceux mêmes d’entres ces créateurs en peau de lapin qui, tout en pestant contre je ne sais quel sectarisme, montent néanmoins les textes de Beckett ne résistent que très rarement, sauf pour les œuvres de taille standard comme En attendant Godot ou Oh les beaux jours, à l’idée de grouper plusieurs dramaticules afin de produire un spectacle d’une durée commercialement exploitable ; l’idée ne leur vient pas, peut-être, que chacun de ces dramaticules est en lui-même une œuvre, et que sa brièveté aussi ressortit d’une réelle volonté esthétique.

     

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  • Miracle de l'ordure

     

     

     

     

     

     

     

    Ors sui, et ordoiez doit aler en ordure.

    Ordement ai ouvré, ce set Cil qui or dure

    Et qui toz jours durra, s’en avrai la mort dure.

    Maufez, com m’avez mors de mauvese morsure !

     

    (Ordure je suis. L’ordure doit finir en ordure.

    Ordures, mes actions : il le sait l’Etre qui dure

    Et toujours durera. Ma mort en sera dure.

    Vous m’avez mordu, Maudits, de quelle maudite morsure !)

     

    La traduction de ce quatrain nous est certes plus claire, mais on y perd énormément en poésie.

     

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  • Pédagogisme

    Le pédagogisme est issu de la propagande.

    Il eut tout d’abord pour mission de transmettre des connaissances falsifiées.

    Puis il s’avisa qu’il était idiot de transmettre avec elles les moyens logiques de les rectifier.

    (C’est pour cela que la maîtrise du français d’un bachelier moyen d’aujourd’hui ne doit pas lui permettre, par exemple, de distinguer une cause d’une conséquence.)

    Il n’aura bientôt plus besoin de faire semblant de transmettre quoi que ce soit.

    (Si cela vous paraît exagéré, imaginez que vous vous trompez.)

     

  • Harry Potter à l'école des sorciers

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    Je suis tombé l’autre jour par hasard sur un morceau du premier film d’Harry Potter, et je me suis dit qu’en réalité, sans même le savoir, ce qu’ont plébiscité tous ces enfants d’Occident, une fois entendu que l’enseignement de la sorcellerie dans un monde de sorciers vaut pour l’enseignement d’autre chose dans un autre monde, c’est une vraie école, celle dont ils sont pour la plupart d’entre eux volontairement privés, et qu’ils ont pourtant immédiatement reconnue.

    A contrario, si la technoploutocratie supra-étatique a réellement décidé de fabriquer des imbéciles analphabètes et diplômés, il faut admettre que le modèle développé en France par l’Education Nationale est vraiment sur la bonne voie ; ne lui reste plus qu’à poursuivre sa chute.