C’est amusant, à la fin.
Les images ont tout envahi, semblent évidemment autorisées. On peut tout montrer, fiction ou réalité ; guerres, viols, meurtres, charniers, opérations médicales. La parole en revanche semble presque interdite. Il faut, dès lors qu’on s’attache à certains sujets graves, et la mode peut fort bien réputer grave, à n’importe quel moment, n’importe quel sujet, délaver des euphémismes qu’auront précédés de plâtreuses circonvolutions oratoires.
Badinons donc.
Il faut bien vivre avec son temps.
La pornographie règne, dans toutes ses dimensions ; non moins qu’elle est indifférente. La parole, elle, n’a jamais été tant crainte ; au point qu’il nous la faut bannir.
Renouvellement et originalité incessants d’un côté. Identité – dans les deux sens – de l’autre.
Pouvoir d’un côté. Puissance de l’autre.
Silence.