Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

de gaulle

  • Sentences V

    si vis bellum.png

     

    Cabricomplot

    Comme il est autant difficile d'empêcher une démocratie de ne rien faire que d'empêcher une dictature de faire n'importe quoi, notre époque de tacticiens sans stratégie n'a pas trouvé d'autre solution que celle de se réputer avoir résolu parfaitement ces problèmes en les conciliant : ainsi notre régime politique est-il devenu une dictature qui fait n'importe quoi, en ayant l'air d'une démocratie qui n'en branle pas une ; un régime où les démocrates ont accepté de faire semblant d'avoir le pouvoir pourvu que les dictateurs fassent semblant de ne pas exister ; un régime que défendent, justifient, parfois même par la plus dérisoire contestation, et finalement font vivre copieusement quelques millions de cocus formellement demeurés au rang de citoyens pour-de-rire.

     

    A la Dédé

    La forme dévoyée de ce qu’on avait fait toujours, est devenue un luxe.

     

    Sentence à Paulo

    Eh bien, je vais te dire, moi, mon Paulo, que la haute poésie, la littérature comme on dit vulgairement, est comme une vache, oui, au moins autant que la mer comme une vache, voilà, c'est simplement et énormément et paisiblement une vache, une bête formidable et magnifique et paissant les profondeurs historiques, et il faut donc bien que ces milliers de mouches à merde que l'on publie chaque semaine indiffèrent totalement le mangeur d'entrecôtes, amen !

     

  • Regardez la télé au lieu de lire des bouquins de merde

    laurence ferrari.jpg

     

    « Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude. »

    Charles de Gaulle

     

    Tout de même, quelle formule, ce « des gouvernants de rencontre » à mi-chemin entre le bandit de grand chemin et l’hôtel de passe… N’en déplaise à quelque quarteron de pédagogistes éructant leur novlangue.

    dr_house_17.jpg

     

    Lire la suite

  • Après-coup

    D’aucuns ont bien dû rire, et se moquer des vieillards, dont l’un déjà était mort, en lisant le livre de Malraux sur De Gaulle, paru en 1971, intitulé Les Chênes qu’on abat. La conversation, rapportée, réécrite par Malraux, a lieu à Colombey-les-deux Eglises, en 1969, entre la démission du Général et son décès, donc.

     

    – Restent en place, dis-je, Mao, et dans une certaine mesure, Nasser.

    – Mao, oui. L’Islam, peut-être. L’Afrique, qui sait ?

     

    C’est un peu moins drôle quarante ans plus tard.

    Dans mon édition, de 1971, c’est page 198.

     

    Huit pages plus loin, De Gaulle, l’air de rien (j’isole la phrase exprès) :

     

    Il est étrange de vivre consciemment la fin d’une civilisation !

     

    La page d’après, le début d’une question de Malraux :

     

    Le problème le plus dramatique de l’Occident est-il celui de la jeunesse, ou celui de la démission de presque toutes les formes d’autorité ?

     

    Et, même page, un morceau isolé de la réponse de De Gaulle :

     

    Voyez-vous, il y a une chose qui ne peut pas durer : l’irresponsabilité de l’intelligence. Ou bien elle cessera, ou bien la civilisation occidentale cessera.

     

    Et tiens, pour faire bonne mesure, la dernière phrase du livre , page 236 (le texte des Chênes qu’on abat repris dans La Corde et les Souris, volume faisant suite aux Antimémoires, les deux livres formant Le Miroir des Limbes, a été prolongé par Malraux) :

     

    La nuit tombe – la nuit qui ne connaît pas l’Histoire.

     

    Malraux, Les Chênes....jpg