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antimémoires

  • Après-coup

    D’aucuns ont bien dû rire, et se moquer des vieillards, dont l’un déjà était mort, en lisant le livre de Malraux sur De Gaulle, paru en 1971, intitulé Les Chênes qu’on abat. La conversation, rapportée, réécrite par Malraux, a lieu à Colombey-les-deux Eglises, en 1969, entre la démission du Général et son décès, donc.

     

    – Restent en place, dis-je, Mao, et dans une certaine mesure, Nasser.

    – Mao, oui. L’Islam, peut-être. L’Afrique, qui sait ?

     

    C’est un peu moins drôle quarante ans plus tard.

    Dans mon édition, de 1971, c’est page 198.

     

    Huit pages plus loin, De Gaulle, l’air de rien (j’isole la phrase exprès) :

     

    Il est étrange de vivre consciemment la fin d’une civilisation !

     

    La page d’après, le début d’une question de Malraux :

     

    Le problème le plus dramatique de l’Occident est-il celui de la jeunesse, ou celui de la démission de presque toutes les formes d’autorité ?

     

    Et, même page, un morceau isolé de la réponse de De Gaulle :

     

    Voyez-vous, il y a une chose qui ne peut pas durer : l’irresponsabilité de l’intelligence. Ou bien elle cessera, ou bien la civilisation occidentale cessera.

     

    Et tiens, pour faire bonne mesure, la dernière phrase du livre , page 236 (le texte des Chênes qu’on abat repris dans La Corde et les Souris, volume faisant suite aux Antimémoires, les deux livres formant Le Miroir des Limbes, a été prolongé par Malraux) :

     

    La nuit tombe – la nuit qui ne connaît pas l’Histoire.

     

    Malraux, Les Chênes....jpg