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critique - Page 29

  • Partage de midi, de Paul Claudel

     

     

    (Article initalement publié sur Ring.).

     

     

    Et maintenant, j’ai vu à sa première représentation, le 4 juillet au soir, le spectacle Partage de midi dans la carrière de Boulbon.

    Cela m’a certes demandé de passer outre la vague dégoutation coutumière qu’inspire l’idéologie officielle du programme (idéologie certifiée NF, norme française, en quelque sorte), et je suis venu là content, pour entendre Claudel, pensant et rêvant à cette grande pièce qu’est Partage de midi, confiant j’oserais dire par principe dans le talent des acteurs.

    Et il y a tout de suite quelque chose, partant pour trois heures de spectacle, d’assez effrayant dans le fait brut de comprendre, avant même qu’un seul mot ait été prononcé, et à simplement regarder le numéro de clowns, au sens propre, donc burlesque, auxquels se livrent Mesa et Amalric, que ce que l’on verra, quoi que ce soit, ne sera pas Partage de midi.

    Les trois heures qui viennent seront donc livrées presque entières à l’imbécillité, à une imbécillité des plus intensives, on pourrait presque dire : quintessenciée ; à l’épuisement de toutes les façons de raconter autre chose que ce qui se dit, que ce qui est dit, à jouer partout autour des claires situations dramatiques, incontournables, fondant la pièce et permettant le déploiement de la parole claudélienne ; ces trois heures, dis-je, pour l’essentiel seront livrées à l’exhibition de la virtuosité technique des comédiens, virtuosité réelle si l’on y tient, mais que l’exhibition retourne à tout moment contre elle-même, barrant l’accès à la parole, laquelle n’est in fine engagée à rien d’autre que servir l’exhibition virtuose.

    Et il s’agit au fond de défaire la parole.

    De se saisir, même par amour, même avec amour, d’une haute parole poétique, difficile, mais moins difficile que profonde, et d’aller lui chercher son évidence pour ensuite la nier, la tordre, l’enjoliver de formes point nécessaires et la compliquer d’arabesques formelles exactement ineptes.

    Il s’agit en somme, là comme ailleurs, de défaire la parole au nom de la technique, et de faire entrer la première dans la seconde pour qu’elle lui soit une province.

    En ce sens, c’est toujours à l’œuvre ce même mal auto-immune et détruisant le monde au nom d’un Bien de pacotille, improvisant ses délires et autres « créations », dont ce spectacle est un symptome banal, comme en fleurissent partout de millions d’autres.

    Et c’est donc toujours la même façon moderne de mettre à terre et piétiner ce qui était en haut, insupportablement haut ; et de présenter, comme en offrande au public, sous le couvert d’une technicité bariolée, le résultat de sa déprédation terrifiante.

    MESA. – C’est tout

    En lui qui demande tout en une autre !

    Voilà ce que je voulais dire ; ce n’est pas la peine de rire bêtement.

    Il ne s’agit pas d’un enfant ! c’est lui pour naître, on ne sait comment,

    Qui profite de ce moment que nous nommons l’éternité.

    Mais tout amour n’est qu’une comédie

    Entre l’homme et la femme ; les questions ne sont pas posées.

    YSE. – La comédie est amusante quelquefois.

    MESA. – Je n’ai point d’esprit.

    Acte I

    Car il y a dans les trois actes qui font Partage de midi une clarté de situations, et une profondeur dans leur déploiement entre ces quatre personnages cardinaux, qui devraient interdire – mais ce mot-là est il encore audible ? – de s’en écarter une seconde.

    Se trouvent présents sur le bateau, retour d’Europe vers la Chine, Ysé, la femme, accompagnée de De Ciz, son mari plus faible qu’elle, ayant reconnu là Amalric, l’aventurier avec qui elle eut une liaison dix ans plutôt, avant donc le mariage et les enfants, et rencontrant ici Mesa, l’homme que Dieu lui-même a retoqué de la prêtrise. C’est l’acte I. Dans l’acte II, au cimetière de Hong Kong, Ysé quittera De Ciz pour Mesa, abandonnant pour lui ses enfants. Dans l’acte III, Ysé a quitté Mesa, emportant l’enfant reçu de lui, pour fuir avec Amalric dans le sud de la Chine en guerre, et avec la commune volonté d’y mourir. Mesa retouve Ysé, lui annonce la mort de De Ciz, encore officiellement son mari, lui propose le mariage. Amalric vainc physiquement Mesa, tandis qu’Ysé s’aperçoit qu’elle a laissé mourir son enfant, les amants s’enfuient, puis Mesa – est-il mort ? – s’adresse à son Créateur en commençant par l’engueuler jusqu’au moment qu’Ysé de nouveau lui apparaît…

    Et sur le pont de bateau de ce premier acte, où, à midi dans la lumière aveuglante et sur la mer qui est « comme une vache terrassée que l’on marque au fer rouge», se partage en effet cette femme, Ysé, pour les trois hommes qui sont là, on se demande bien pourquoi les comédiens enchaînent des saloperies d’effets purement formels, tant physiques (avec des prétentions chorégraphiques indues) que vocaux (le souffle semble avoir été ôté à la parole poétique, pour être en quelque sorte, par des ruptures bien souvent inutiles, vocalisé), dans le genre de ces petits exercices techniques qu’on fait parfois effectuer aux débutants afin de les initer à ce qu’est cette chose étrange : une scène. On les verra ainsi tous quatre interrompre une scène d’un geste formel d’un ou deux bras, courir pour traverser le plateau, prendre une nouvelle pause des bras, et enchaîner comme si rien de cela n’avait eu lieu (et il eût mieux valu).

    A ce moment de l’acte II où, dans le cimetière de Hong Kong, les corps d’Ysé et de Mesa commencent de s’enlacer – et l’on sait l’amour qu’avait Claudel pour la figure mallarméenne de l’Ombre double –, nos gentils comédiens, de peur sans doute de ce qu’ils nomment abusivement et à tour de bras « redondance » quand ce ne serait, ici, qu’adéquation à l’adultère en cours, se trouvent chacun d’un côté du plateau, tendant chacun dans le vide leurs bras en direction de l’autre :

    « Ils s’étreignent. Ysé demeure immobile et passive. Arrêt.

    MESA. – O Ysé !

    YSE. – C’est moi, Mesa, me voici.

    MESA. – O femme entre mes bras !

    YSE. – Tu sais ce que c’est qu’une femme à présent ?

    MESA. – Je te tiens, je t’ai trouvée.

    YSE. – Je suis à toi,

    Je ne recule pas, je te laisse faire ce que tu veux.

    MESA. – O Ysé, c’est une chose défendue. »

    Puis enfin, un peu plus tard, les comédiens s’approcheront l’un de l’autre, avec ces pauvres gestes stylisés, à peu près vides de signification et qui servent à notre misérable époque de danse, et que l’on dit chorégraphiques…

    Et je vous passe cette autre piécette chorégraphique absurde sinon ridicule, désarrimée de tout et servant de transition entre l’acte II et le troisième, sur le très rabâché The end des Doors (Mother ?... Yes, son…). Oui, oui, apocalypse now, on a compris, merci, on a compris, mais vous feriez mieux de jouer la pièce qu’on est venu voir. 

     

    « Il est vrai que vous n’êtes qu’une femme, mais moi je ne suis qu’un homme,

    Et voici que je n’en puis plus et que je suis comme un affamé qui ne peut retenir ses larmes à la vue de la nourriture. »

    Mesa, à l’acte II.

    Tout cela nuit à la claire compréhension des situations, des enjeux et des personnages, à l’exception toutefois de quelques moments où, tout à coup, on se demande finalement pourquoi, les comédiens ont pris parti de donner à entendre et voir et comprendre tel morceau de la pièce au plus près de son évidence nécessaire.

    Mais il faut ajouter, que, quand bien même on ferait disparaître ces scories technicistes et esthétisantes qui polluent tout son long le spectacle, les personnages et la pièce ne seraient point sauvés.

    Car un problème, et de taille, demeure, entravant jusqu’à la possibilité de représenter pour nous Partage de midi.

    Et il est qu’il n’y a pas d’Ysé.

    Et il n’y a pas d’Ysé, cette femme, parce que, face à elle, bien souvent, il n’y a pas d’hommes. Parce que les comédiens ne parviennent pas réellement, ou pas continument, à composer un homme (et je vous prie de croire que j’emploie à dessein le terme composer).

    Et comme cette pièce ne traite de rien d’autre au fond que de cette altérité radicale et définitive, fondant toutes les autres, naturellement violente, en quoi consiste d’être un homme ou une femme, il est très rapidement clair qu’aucune issue ne s’offre à représenter la pièce de Claudel.

    Certes les « garçons » ne sont pas aidés par leurs costumes designés à la coule et bariolés d’inutile, lesquels participent de cette impression surnavrante que les personnages ont été sommairement jugés et comme a priori, puis condamnés sans recours à figurer l’antithèse de ce qu’ils eussent dû être, et que leur exécution » » au plateau dure les trois heures immensément longues de la représentation.

    De Ciz, l’homme plus faible que sa femme, et qui joue dans le spectacle l’acte II en « culottes courtes » est de bout en bout presque toujours rendu ridicule par son interprète, alors que son drame n’est pas de n’être pas viril, mais que sa virilité ne suffise point à dominer sa femme, à tel point que la mort aux avant-postes de la Chine colonisée lui doive finalement sembler préférable. Amalric, l’aventurier sûr de lui, nous est présenté comme un excentrique maniéré à la limite de l’hystérie, ce qui ne tient pas une seconde et vient incessamment contredire le texte. Quant à Mesa, le paysan retoqué par un Dieu auquel il est ici le seul à croire, il passe au plateau par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, épuisant toute possibilité d’unité dans la virtuosité technique que demande formellement de jouer toute la palette chromatique ; avec quelques bonheurs de temps en temps, ne médisons pas.

    Il y a, me semble-t-il, dans cette volonté affichée de « décaler » les choses et les personnages un involontaire aveu d’impuissance ; à tel point que ce « décalage » est désormais la norme, à laquelle aucun « calage », aucune adéquation, ne vient plus jamais s’opposer.

    Or, dis-je, de ce qu’aucun homme crédible ne se tienne face à elle, c’est Ysé simplement qui disparaît, devenant, pour céder aux comparaisons approximatives, ce qu’est la radiographie d’un squelette humain à une femme dont la première qualité est d’être désirable et désirée, le squelette radiographié serait-il bien celui de cette femme-là ; mais dès lors, quelle importance ?

    Il y a, là aussi, je crois, dans la façon dont la représentation ne peut atteindre cette altérité radicale qu’exige la pièce de Claudel, quelque banal symptôme du mal qui ronge le monde présent.

    De sorte que la question se pose : par-dessus quel abîme, quel néant faut-il passer désormais pour accéder à se représenter, et ensuite représenter, ce qui était encore, il y a une petite centaine d’années et sans doute moins, le mode de séparation qui partageait depuis toujours la condition humaine. Et, sans même envisager ici la question de l’analphabétisme galopant usiné par nos entrepreneurs en démolitions, on peut légitimement se demander quel avenir sera celui de nos chefs d’œuvre littéraires ?

    Hors frais annexes, assister à une représentation de ce spectacle coûte 25 ou 20 euros, selon que l’on accède ou non au tarif réduit ; lire Partage de midi, dans un folio neuf, coûte 6,80 euros. Restez chez vous.

    Mise en scène : Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Charlotte Clamens, Valérie Dréville, Jean-François Sivadier. Avec Gaël Baron (De Ciz), Nicolas Bouchaud (Amalric), Valérie Dréville (Ysé), Jean-François Sivadier (Mesa). Collaboration à la scénographie : Christian Tirole. Travail sur le mouvement : Philippe Ducou. Costumes : Virginie Gervaise. Lumières : Jean-Jacques Beaudouin en collaboration avec Philippe Berthomé. Son : Jean-Louis Imbert. Production déléguée : Festival d’Avignon. Texte publié aux éditions Gallimard. Coproduction : Festival d’Avignon, Les Gémeaux-Sceaux Scène nationale, Italienne avec orchestre, Centre dramatique national Orléans-Loiret-Centre, La rose des vents -Scène nationale de Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq, L’Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie. Avec le soutien de la Région Île-de-France. Le Festival d’Avignon reçoit le soutien de l’Adami pour la production.

     

  • Le Commandement de la Machine (5)

    Le Commandement de la Machine (1)

    Le Commandement de la Machine (2)

    Le Commandement de la Machine (3)

    Le Commandement de la Machine (4)

     

    *****

     

    Reste encore ce paragraphe, non numéroté, dont je ne sais plus du tout s’il est ou non une citation :

     

    Au plan supérieur où Verbe et Loi sont un, où Logos est Nomos, on peut dire de la Machine, enfer de constructions et destructions incessantes, qu’elle est indifféremment une écologie et une économie. Mais, suspendant au fait l’impossible application de la Loi, la Machine est aussi bien alogique et anomique. De sorte qu’il est de toute façon déjà trop tard. – La succession des promesses n’ajourne que le report à l’inconnu, demain.

     

     

     

     

     

     

    Fin.

  • Le Commandement de la Machine (4)

    Le Commandement de la Machine (1)

    Le Commandement de la Machine (2)

    Le Commandement de la Machine (3)

     

     

    ****

     

    Quatrième série de coupes :

     

    21. Contrairement aux apparences que son intérêt lui dicte de manifester, la Machine est horizontalité pure. – Connectant ensemble selon ses propres lois silencieuses la totalité des produits qu’elle émet sur un marché qui n’est, donc, que la plus évidente de ses manifestations, se développant sans cesse vers l’intérieur comme vers l’extérieur, et par aussi la simple absorption de tout ce qui n’est pas directement son fait, la Machine respire, vit et, dans une certaine mesure partiellement comparable à celle de l’homme : qualitativement égale ou inférieure, à tous point de vue supérieure quantitativement, – pense. Sa pensée n’est pas distincte, en rien, de son action, car elle est matière pure. Et si l’entropie, nécessairement, la travaille du dedans, il faut bien admettre que ce qui doit mourir quelque jour et dispenser ainsi vers le futur une grande quantité d’énergie, occupe manifestement tout le champ du visible, tout le champ de l’irreprésentable. De sorte qu’il est évident que les petits hommes qui, de l’intérieur même de cet agencement de machines que leur esprit ne conçoit que très fragmentairement et ne peut plus du tout se représenter, croient devoir et pouvoir lutter contre l’expansion de la Machine, ne veulent en réalité rien d’autre que leur propre disparition accélérée et partant, avec celle aussi de la Machine, celle donc de toute vie humaine – du moins sous l’actuelle forme qu’ils se figurent qu’elle doit prendre toujours. Ils travaillent néanmoins non pas pour, mais dans la machine ; ils ne savent pas ce qu’ils font. Et, sur le corps plein de la terre, la Machine écrit elle-même en lettres capitales et baignée du sang noir de l’animal humain : In God we trust.

     

    1054. Il n’y a sans doute pas de Machine. Quant aux personnages, s’ils sont, ils sont les Interfaces du Néant ; donc ne sont pas.

     

    1202. Les hyperassassins du nouvel Alamuth ne sont pas, comme jadis, cachés dans une inexpugnable forteresse, non, ils sont des anonymes disséminés sur tout le territoire qu’ils ont à charge de détruire, et pour être clair, ils vivent, naissent et meurent dans nos cités indéfendables, et conséquemment déjà prises. Ce qui est sûr, c’est que ceux qui ne veulent pas se battre, préférant encore lutter pour d’ineptes droits à la retraite ou à se faire enculer – d’ailleurs bien plus symboliques qu’ils ne l’imaginent –, droits aussi qui non moins ineptement leur ont déjà été donnés, ceux dis-je qui ne veulent pas se battre ne seront bien évidemment d’aucun secours, mais pas seulement. Ils sont aussi les complices réels, confits d’une caracolante et macabre innocence, laissant bavasser leur saloperie intégrale de bonne mauvaise conscience de privilégiés voulant l’être encore davantage ; ils sont les complices réels de ceux qui ont décidé leur extermination pure et simple. En ce sens, les gouvernants cacochymes qu’ils élisent à grands renforts de petites contradictions apparentes, sont simplement mandatés pour maintenir l’archicriminelle illusion de la paix. Tels sont nos suicidaires, aptes seulement à lutter, mais sans conscience aucune de le faire, à la destruction totale d’une civilisation qu’ils haïssent aveuglément.

    (A suivre...)

  • Le Commandement de la Machine (3)

    Le Commandement de la Machine (1)

    Le Commandement de la Machine (2)

     

     

    ***

     

    Troisième série de coupes :

     

    301. Mais dans le nihilisme impérial ne demeure plus d’histoire, plus d’espace ni de temps, plus de société fondée sur un conflit réel ou mimétique, plus de classes et plus d’hommes, finalement. Pauvres et riches sont confits dans la même misère. Tout est égalisé, tout est égal. Ils travaillent pour l’autocratie de la technique, bienvenue les gars.

     

    711. Le Commandement de l’Amour, dans sa formulation christique, est impossible à l’homme. Il est exactement prévu pour cela. Il n’y a rien à dire, c’est d’une balistique impeccable, parfaite. Le plérôme réalisé in absentia.

     

     

     

    (A suivre...)

  • Dissident, il va sans dire, de Michel Vinaver

    Vinaver 3.jpg

     

    Pas mal. Mais pas terrible.

     

    La mère et le fils, qui vivent ensemble. Et hors champ, le père absent, divorcé, patron de gauche (eh oui, déjà : la pièce est de 1976). Le fils qui cherche, mollement, du travail, en trouve, ne le garde pas ; la mère qui perd le sien, informatisation oblige. Et le père qui paie. Chômage et drogue. Conformisme, mensonge, et vague dissidence politique… Un monde qui enfonce…

     

    L’époque est plutôt bien saisie.

     

    Mais le théâtre à deux personnages tend toujours, d’une façon ou d’une autre, à sortir du théâtre, tout simplement parce que la situation se répète et s’étire, et conséquemment n’est jamais réellement renouvelée ; et parce que l’ennui, sans vaincre totalement, pénètre un intérêt qui, à mesure, devient faible et diffus.

    Ce doit être un trait bien contemporain du théâtre français : comment peut-on mettre autant d’intelligence, de finesse, de sensibilité et de subtilité à écrire une pièce qui, sans être tout à fait ratée, ne passionne pas (moi, du moins) précisément parce qu’elle est intelligente, fine, sensible et subtile.

    Cela manque de cruauté. Et de bêtise. Et donc, de comédie. Et de théâtre. Et en effet, s’il n’y a pas là matière à tragédie, pourquoi ne pas donner tout de suite dans la comédie ? J’imagine ce que le génie de Feydeau eût fait d’une situation comme celle-ci.

     

    Et je ne comprends toujours pas l’intérêt stylistique, dramatique, dramaturgique de dé-ponctuer la langue française. Phénomène de mode, qui sait ? Les justifications « théoriques » risquent donc d’être légion.