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Apprendre à lire, retour sur une critique

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Je publie ici, d’un seul tenant, le contenu de deux commentaires laissés ce jour sous ma critique sur Ring de La Chanson d’amour de Judas Iscariote de Juan Asensio ; un observateur honnête remarquera peut-être que défendre son propre papier, c’est aussi revenir sur ce dont il traite… (Entre crochets, dans ce qui suit, un mot omis. Les liens dans le corps du texte renvoient à différents articles que j’ai publiés sur Ring.)

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques commentaires ICI laissent finalement entendre qu’une critique devrait en gros, pour parler bêtement, dire : 1. J’ai aimé / J’ai pas aimé / J’ai bof aimé. 2. Estimer brièvement le niveau de difficulté du livre. 3. Et finalement conseiller ou pas le bouquin.

C’est oublier un peu vite que, d’une part, on n’est pas ici à la FNAC à hésiter entre les derniers Marc Lévy et Guillaume Musso, cette bande d’empilés, et que, d’autre part, je ne suis pas vendeur en librairie, respectable corporation à laquelle je me réjouis chaque jour de ne pas appartenir.

D’une part, si le bouquin d’Asensio m’avait mis hors de moi, je l’aurais calmement allumé (je ne m’en suis pas tellement privé jusqu’ici, avec Haenel ou Jan Fabre). D’autre part, je ne fais à personne, vivant ou mort, l’insulte de l’idolâtrer. Et pour le reste, la critique d’establishment littéraire, à force d’en dégueuler à longueur de colonnes sur des bouquins en merde, a considérablement dévalué tout éloge manifeste.

Un des rares intérêts d’internet, et l’une des qualités du Ring, est qu’il est possible de s’exprimer librement, longuement, que rien n’oblige à faire systématiquement assaut de caricature, et qu’il est même possible de supposer un lecteur intelligent (évidemment, là, on ne gagne pas à tous les coups et les commentaires sont souvent là pour vous le rappeler).

Le livre d’Asensio est un livre difficile, dont la lecture, au moment qu’elle a lieu, n’est jamais tout à fait assurée ; on n’est pas en terrain connu, pratiqué, en déjà lu mille fois, on y borde les précipices… Et tout de même, merde, ce n’est pas tous les jours.

Pour écrire cette critique, j’ai pris le parti de prendre successivement plusieurs points de vue sur ce bouquin. Je pars donc de ce fait-là, que la lecture de ce Judas est difficile, m’amusant en préambule à reporter cette mienne difficulté sur l’auteur (ce qui ne peut être qu’ironique, du moins à tout lecteur muni d’un cerveau en état de marche).

Puis je suppose quelque ordinaire lecteur de romans genre Pennac confronté à cet ouvrage exigeant, fais formuler à ce dernier quelques critiques [littérales] plus ou moins balourdes, qu’on ne peut donc logiquement que lire comme une charge contre ce lecteur-type là (à la condition toutefois qu’on n’en soit pas soi-même, condition que ne remplissent manifestement pas quelques commentateurs). A partir de « Je est légion », à l’inverse, je tente avec mes maigres moyens de donner une impression pas trop fausse du mouvement d’ensemble de ce livre, avant d’esquisser enfin dans « Morfil » une critique qui ne bée pas sur la facilité la plus crasse (cf. §1 de la présente).

Mon lecteur pennalire revient enfin, comme s’il avait sauté l’ensemble de l’article (il l’a prouvé depuis), pour savoir enfin si oui ou merde on lui recommande d’acheter ce bouquin. Réponse en somme : si vous cherchez un bouquin de consommation courante, passez votre chemin, et sinon allez-y voir vous-même !

Après quoi, je vous dirai très sincèrement qu’un lecteur qui n’est pas foutu de lire passablement ce papier risque d’avoir un mal de chien à s’appuyer ce Judas là. Reste peut-être à discuter de savoir si c’est bien le boulot d’un critique non seulement de parler des livres, mais aussi de donner une idée des lecteurs qu’ils peuvent avoir. En tout cas, je ne vois nulle raison, n’ayant aucun mépris pour lui, de flatter mon lecteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La critique de La Chanson d’amour de Judas Iscariote de J. Asensio sur Theatrum Mundi

Une brève citation du livre d’Asensio sur Theatrum Mundi

Jannick Haenul, roman bref sur Theatrum Mundi

Enfin Jan Fabre vint sur Theatrum Mundi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

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