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De la lecture

 

 

Judas, Asensio.jpg

 

 

 

Voici l’image la plus nette de l’état de damnation, sous la plume de l’errant chérubinique :

 

« Vraiment pauvre est celui qui ne tend plus vers rien.

Que Dieu même se donne à lui, il ne Le prend. »

 

On m’objectera que, dans l’esprit de Silesius, il n’y a là rien d’autre que la nécessité extatique d’abolir, pour trouver Dieu, toute volonté propre. Rien d’autre encore qu’un paradoxal distique dont l’énormité de la proposition, en offrant à l’esprit du lecteur l’ascension du rugueux avers de la déraison, veut suspendre le fade processus de cristallisation de son contraire, et faire souffler sur la raison le vent froid de la folie.

 

 

 

Juan Asensio, La Chanson d’amour de Judas Iscariote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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