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festival d'avignon

  • Pour qui sonne le glamour ?

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    En cette joulie période de Festival d'Avignon, j'entreprends de publier ici les scènes de Pour une Culutre citoyenne ! qui ne l'avaient pas encore été. Après une scène première plus que brève, le spectacle commençait réellement ainsi, par cette scène 2.

    La photo est de Thierry Robert, les comédiens sont Arnaud Frémont et Emmanuelle Roussel. 

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  • Mauvaise foi versus zombies

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    Il est deux heures du matin, peut-être, et il commence seulement de faire bon. Quelques invités déjà ont déserté notre jardin, juste après le barbecue. Il reste un peu partout sur la grande table les reliefs du repas, des verres, des cendriers remplis et quelques cubis vides. Nous ne sommes plus que trois ; F., qui est comédien ; et mettons, M., jeune femme s’adonnant au vice désormais quelconque de « mettre en scène » ; et bien sûr votre serviteur, lequel d’ailleurs s’absente préparer un café. Revenant quelques minutes plus tard chargé des tasses et de la cafetière, telle est à peu près la conversation en cours à laquelle j’assiste :

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  • En-jeu (Pour une Culutre citoyenne !)

    Je livre ici un court texte introduisant à Pour une Culutre citoyenne !

     

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    EN-JEU

     

     

     

    Question

     

    A force de lire des programmes de spectacles, des plaquettes, des documents de saison, des magazines et des journaux (culturels ou non, ceux-ci), je me suis aperçu qu’ils parlaient tous la même langue truffée de termes flous qui se voudraient techniques ; et aussi qu’ils disaient, de tout, strictement la même chose.

    Et à la fin, à bien écouter tout ce laminage permanent, la différence entre ce que dit un texte de Racine et un concert de hip-hop n’est même pas minime : elle n’existe tout bonnement pas.

    Ce détestable fourre-tout qu’on appelle la culture est une simple construction idéologique capable d’inclure absolument tout – et aussi bien n’importe quoi. Ceux qui mettent en vente – ou en vante – leur marchandise culturelle savent seulement qu’ils doivent employer cette langue-là, qui garantit en somme leur production.

     

    Si la culture est bien cette idéologie, quel est son but ? Quel intérêt trouve-t-elle à égaliser et indifférencier tout ?

    Et surtout, sur quoi fait-elle fond ?

     

    C’est de tout cela que parle, non sans méchanceté je crois, Pour une culutre citoyenne !

     

     

    Remarque

     

    L’égalité de toutes les différences, qui d’un point de vue platement arithmétique est une aberration, est doublée de complications apparemment terrifiantes : certaines différences sont plus égales que d’autres…

    Mais bon, en gros, tout vaut tout. (Après quoi, toutes les nuances sont possibles, puisque toutes également infondées.)

    Si une égalité est une différence, et réciproquement, il devrait logiquement s’ensuivre que tous les mots sont synonymes.

    Conséquemment ils sont tous également inadéquats ; et inutiles.

    De sorte qu’on peut s’en passer.

     

    Il est ici question, je crois, d’un retour à l’indifférencié.

    Le langage opère par divisions ; par discriminations, dirait-on aujourd’hui. Et c’est par lui, avec lui et en lui, que l’humanité était sortie de l’indifférencié, de l’animalité ; et qu’elle était ainsi devenue précisément cela : l’humanité.

    Que ses agents le sachent ou non, c’est bien contre cela – l’humanité, en tant qu’elle est instituée – qu’est en lutte aujourd’hui la culture, institution désormais auto-immune.

    Voilà le nœud.

     

     

    Actualité

     

    La programmation imbécile du Festival d’Avignon 2005, par exemple, a logiquement donné lieu à un débat imbécile entre crétins culturels autorisés, qui opposerait de prétendues « dramaturgies non-textuelles » à de prétendues « dramaturgies textuelles ».

    Mais à l’idéologie qui indifférencie tout par inclusion, qu’il y ait ou non texte importe peu. (Après quoi chacun défend sa place dans le Château, son droit à être inclus, et c’est tout.)

    Tout ce qui ne prend pas directement pour cible cette idéologie demande en somme à être indifférencié ; à disparaître.

     

     

    Censure

    Silence.

     

    Novembre 2005