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theatrum mundi - Page 3

  • The Tartuffe reloaded

    Quel qu’il soit finalement, ce texte fait suite, d’une façon ou d’une autre, à :

    Mauvaise paix

    Sur Mauvaise paix

     

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    Quand je me suis levé, tu dormais. J’ai regardé ton visage dans la pénombre ; l’enfance et la mort s’y lisaient tout ensemble. Souffle ténu de ta respiration. En me rasant, dans la salle de bain, j’ai eu l’impression de faire une chose civilisée. Peut-être la seule au fond que je ferai ce jour. Face au miroir. Je suis repassé dans la chambre. Prendre une chemise. Au lieu de sortir, je me suis assis au bord du lit et j’ai passé ma main dans tes cheveux. Tu as murmuré quelque chose, mais je n’ai pas compris et n’ai rien répondu. Quand j’ai fermé la porte de l’appartement, ton réveil s’est mis à sonner. Dans la rue, en direction du café, la première cigarette aux lèvres sous le crachin qui tombait, je me suis amusé de fredonner « comme d’habitude ».

    Je ne devrais vraiment pas donner à lire un tel texte, qui n’est ni vraiment fini ni vraiment commencé. Sans compter que ce qu’il dit me déplaît fortement, y compris sa mauvaise évocation de Bloy et de son Saint-Esprit, sur la fin.

    Mon idée de départ était de glisser dans le corps même de ce texte aussi abstrait que malhabile, en italiques, des phrases concernant un couple et son intimité. Pour émouvoir un peu, aussi – je suis vraiment une saloperie. Pour teinter l’ensemble d’un côté cut-up à la fois très moderne – mais les modes passent – et très ringard. Puis j’ai abandonné l’idée. Quand je me suis aperçu que ce texte-là, avec ce qu’il trimbale de politique, pourrait aussi s’appeler Mauvaise paix ou même Accélérer la catastrophe… Toujours les mêmes titres. Même si je suis finalement capable d’angliciser la chose, hésitant encore entre Happening et Coming soon. Pensant même à The Tartuffe reloaded.

    C’est encore un texte sur le théâtre, finalement. L’hypocrite, après tout, étymologiquement, c’est le comédien. Je trouve d’ailleurs amusant de penser que, puisque vous avez fatalement lu son titre, vous qui lisez ce texte en savez plus que moi qui l’écris. Et quoi ? Il y a un problème avec le temps, non ?

    Peu importe. Voici le texte.

     

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  • Canard du doute...

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    Je relis rarement les billets que je place sur Theatrum Mundi. Mais lorsque je le fais, la question qui se pose à moi, le plus souvent, quand je ne suis pas occupé à râler après telle ou telle facilité d’écriture, est celle-ci :

    – Je plaisantais, là, ou pas ?

    Après quoi, il me faut balayer la question : je ne trouverai pas de réponse. Pas d’autre, disons, que celle que dictera mon humeur, encore une fois…

    Une autre question vient alors :

    L’ironie est-elle la forme du doute ?

     

     

     

     

     

  • Dramaturgie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vous regardez la carte postale et oubliez qu’elle est une carte postale.

     

    Une falaise, un soleil rouge juste au-dessus de la mer, voilà la vérité.

    Vous vous demandez si le soleil se lève ou se couche mais rien n’indique le Nord dans cette carte postale où vous vivez.

    Vous ne pouvez pas savoir si vous quittez la nuit ou le jour.

     

    – Hé, mec, dit une voix, c’est juste une carte postale !

    Vraiment ? Vous êtes sûr ?

     

     

     

     

     

     

  • Un an

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    Question. – En un an, que vous a apporté de tenir ce blog ?

    Réponse. – Des lecteurs que je ne connais pas. Parmi lesquels, quelques « amis », qui se déclarent ; et aussi quelques « ennemis », qui ne se déclarent généralement pas, mais dont certains, courageusement, manœuvrent en coulisses. Et, cerise sur le gâteau, dans mon entourage proche, quelque chose comme une trahison (ah, la peur…). Plus sérieusement, Theatrum Mundi m’a permis, pendant un an, de ne pas écrire.

  • Détresse

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    – Dis donc, mon vieux, je suis tombé sur ton blog : tu ne vas pas te faire que des copains…

    – Ouais, c’est pas meetic, mon blog.

     

    Bien. Je serais curieux de savoir combien de gens, de nos jours, écrivent, si l’on peut dire, pour se faire des copains.

    Peut-être, par ces temps de détresse, n’ont-ils trouvé que cela pour repousser un peu le suicide. On le leur souhaiterait presque, si l’on était gentil.