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Sarkozy - Page 3

  • Bronzeculand : pour une guerre sympa !

     

     

     

    Bernard K. pratique en amateur l’art d’être Ministre des Affaires Etrangères, ce qui ne peut guère nuire, du moins à lui. Il participe à ce titre à divers ateliers d’écriture, dont l’un, non le moindre, est dirigé par Mickey Grenelle himself, PDG du Bronzeculand France (ex-République française). Quand il a rédigé une bonne dissertation, son supérieur hiérarchique l’autorise à en donner lecture publique devant quelque aréopage de diplomates internationaux en retraite, et passablement atteints de la maladie d’Alzheimer. Il est également, à ses heures perdues, Président d’honneur de l’Association Psychotiques sans frontières. Parfois, quand la fièvre et le délire qui l’accompagne s’emparent de son esprit chétif, il admet simultanément que le juridisme occidental est le dernier mode de colonisation du monde encore admis « chez nous » et aussi que nous allons le reprendre dans la gueule une fois que la parfaite maîtrise ce cet outil civilisationnel colossal sera aux mains de ces gens sans scrupules ni remords que nous mettons un point d’honneur à former ; mais dès que la fièvre le quitte, la raison revenue lui fait nier avoir jamais tenu de tels propos…

     

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    BERNARD K. – Je ne sais pas du tout s’il est intéressant (pour qui ? pour quoi ?) d’envoyer de nouveaux soldats en Afghanistan ; s’il est bon ou mauvais de s’inféoder aux Américains ; bref, je ne suis pas du tout un expert en politique internationale et ne prétends aucunement faire semblant de l’être ; au surplus, la politique étrangère de la France me semble tellement contradictoire et nébuleuse, tiraillée entre le rêve de sa grandeur passée, la nécessité d’une défense européenne dans une Europe qui n’existera jamais vraiment, ses amitiés arabes post-coloniales et son porte-à-faux subséquent avec Israël, ses fournisseurs d’énergie russes et iraniens et arabes qui nous tiennent par les couilles, sa lâcheté évidente dès qu’il s’agit d’affirmer l’identité nationale la plus consensuelle, ses gouvernants qui ne voient pas plus loin que le bout de  mandats qui sont de plus en plus courts, sa fascination emprunte d’un lourd sentiment tu de dette envers les USA expliquant la chaise moitié vide moitié pleine à l’OTAN, pour ne rien dire des Jeux Olympiques de Mao-tsé-Toung et des Droits de l’Homoncule dont nous ne savons que faire, ou encore de la montée en flèche de l’islam sur le territoire plus ou moins national…

    Ce que je sais, en revanche, et je serai intraitable sur ce point, c’est que la guerre n’est pas assez sympa.

    Et que ça, au début du XXI° siècle, après tous les progrès que nous avons faits, c’est un scandale.

    Et pourquoi la guerre ne prendrait-elle pas modèle sur le sport, qui à bien des égards l’a déjà surclassée ?

    N’oublions pas : c’est un simple médecin sans ornières qui vous parle.

    Et il vous parle au nom du Bronzeculand France. Lequel cherche à diversifier à l’étranger ses activités ludiques et citoyennes.

    En conséquence, nous citoyens citoyens, demandons au Conseil de Sécurité de l’ONU de voter une bonne résolution (car l’avenir est pavé de bonnes résolutions que nous foulons aux pieds) ; nous demandons à l’ONU d’obliger tous les belligérants du monde, et les pacigérants aussi, d’armer exclusivement leurs armées de paint-ball ; puis dans un second temps d’avoir l’audace et le courage politique d’étendre ces mesures salutaires à tous les guerres civiles passées, présentes et à venir. Oui, parfaitement, aux guerres passées aussi – au nom du droit d’ingérence des Droits de l’Homoncule dans la science historique, ingestion qui n’est plus contestée par personne aujourd’hui, comme il en va de toutes les mesures vraiment démocratiques…

    Alors, quand toutes les armées du monde seront équipées de paint-ball, quand l’ONU n’aura plus pour mission que de compter non les morts mais les points, la guerre sera sympa.

    Et elle fera envie aux pacifistes aussi, dont nous sommes.

    Et tout le monde sera enfin d’accord pour qu’on envoie des troupes en Afghanistan.

    Et les médecins sans limites pourront rentrer en France et tarifer lourdement au brave contribuable des pelletées d’euthanasies méritées.

    Mais tout le monde, dis-je, sera enfin d’accord pour qu’on envoie des troupes en Afghanistan, et même ailleurs s’il y a d’autres pays qui veulent jouer.

    Et même si personne ne sait pourquoi.

    On s’en foutra.

    Il n’y aura même plus besoin de pourquoi.

    Ce sera du sport.

    Et la guerre sera discipline olympique.

    Et le monde sera vachement plus chouette.

    Car c’est à ça que ça sert, notre Bronzeculand France.

    Qu’est-ce que ça peut foutre si on perd, alors ?

    Comme disait à peu près Pierre de Coubertin.

    Qui était plutôt visionnaire comme gars.

    Votez Grenelle !

    Et vive la guerre sympa !

  • Attention ! Une transparence peut en cacher mille autres...

    – La transparence, c’est ce qui cache le cancer.

    Disait François Mitterrand.

    Il ne l’a peut-être pas dit, certes. Mais je tiens ici qu’il l’a dit.

    – Et pas seulement le mien.

    Ajoutait-il, roué.

     

    Il faut dire que François Mitterrand a beaucoup vécu sur le mythe étrange qu’il aurait pu être écrivain. Et grand écrivain, donc… Il y a des gens qui m’en parlent encore, l’admiration bavant aux commissures.

    Pourtant, dans la réalité, c’est Charles de Gaulle qu’on peut lire en Pléiade.

    Transparence, quand tu nous tiens.

     

    Avant la transparence, l’Etat ne se sentait pas tenu de dire tout ce qu’il faisait.

    Depuis la transparence, l’Etat est tenu de dire tout autre chose que ce qu’il fait.

    L’Etat cachait des choses ; désormais il ment, et plus exactement peut-être : il parle à côté, de plus en plus à côté, déjà très loin d’à côté, sans plus aucun rapport avec la réalité de ce dont il parle, etc.

    L’Etat bien sûr a toujours menti ; mais il ne mentait que sur ce qui ne pouvait pas ne pas se savoir. Et il parlait juste à côté : il trichait. Et trichait pour gagner. Tricher pour gagner, cela demande une connaissance précise de la réalité du jeu des partenaires, des adversaires.

    Il y a toujours eu du secret, du secret d’Etat, du secret-défense, même. Avant la transparence. Et heureusement. Mais depuis la transparence, pour conserver le secret, il faut inventer de toutes pièces une autre histoire – celle là même qu’on lui livre –, une histoire qui n’a plus aucun lien à la réalité. Et cette histoire-là, il va falloir la maintenir dans le temps, lui faire servir de base aux suivantes, lesquelles vont s’empiler là, etc.

    Maintenant, l’Etat ment, communique si vous préférez, sur un empilement délirant de mensonges. Il ne peut pas se permettre de revenir en arrière. (Précisément, il ne s’agit même plus d’affabulation, il ne s’agit plus d’arranger à sa façon la réalité.) Alors les mensonges accumulés deviennent un discours officiel complètement déviant (et non pas parallèle, ce qui signifierait qu’il reste à même distance toujours de la réalité), un discours bouclé sur lui-même, un discours duquel on ne peut pas sortir sous peine d’effondrer tout l’édifice. Un discours de plus en plus éloigné de la réalité, de toute réalité, et qui surtout n’y a plus accès. Le moindre accès, même accidentel, à la réalité effondrerait tout le langage de l’Etat.

    La transparence est le délire paranoïaque de l’Etat.

     

    On me dira que l’exercice du pouvoir a toujours demandé quelques vertus de raisonnement paranoïaque ; et que la désinformation a toujours existé. Bien sûr. Mais je dis en somme ici que justement, ce sont ces choses-là qui ont disparu : l’exercice paranoïaque ne consiste plus à calculer dans le langage l’écart le plus judicieux entre la réalité et le discours sur elle : il a perdu la raison quand il n’a plus eu en vue les rives de la réalité ; quant à la désinformation, il fallait bien, pour qu’elle fût, qu’elle se glissât entre d’autres informations entretenant à la réalité un rapport calculé de discours.

    Il n’est pas question ici de nier, on le voit, l’existence toujours d’un écart entre discours et réalité : il est seulement question de dire que cet écart est immense et va croissant, parce que l’accumulation de discours s’écartant toujours davantage de la réalité a perdu de vue celle-ci.

     

    Fleurissent donc également, de plus en plus, en marge du discours officiel, d’autres discours paranoïaques. Ils sont le produit de gens qui, trouvant le discours officiel fou, décident de retrouver la réalité. Mais comme ils n’ont aucun moyen rationnel de retrouver la réalité occultée, opacifiée par toutes ces couches de transparence délirante, ils finissent par décider de ce qu’elle serait devenue. Ce qui donne ordinairement n’importe quoi. Du complot, paranoïa contre paranoïa, au n’importe quoi idéologique, utopique, lui aussi définitivement déconnecté de toute réalité.

    Mais le discours officiel de transparence est parvenu à un point de délire tel qu’il ne sent plus la moindre nécessité de réfuter (au nom de quoi, d’ailleurs ?) ces discours marginaux : il lui est en effet beaucoup plus simple de les intégrer directement à son discours.

     

    La transparence paranoïaque est en expansion carcinomique.

    Le cancer a gagné la transparence.

    La transparence ne sert donc pas, ou plus, seulement à cacher le cancer. Elle sert surtout à cacher qu’elle est elle-même le cancer.

    Le cancer de la transparence a notamment permis de transformer le vieux régime politique clos de la démocratie en processus ouvert de démocratisation permanente. Voilà un bel exemple d’expansion carcinomique de la démocratie cancerisée.

    Le nombre de délirants, de transparents, évidemment, augmente à mesure.

     

    Le délire de l’actuel Président de la République, par exemple, n’est pas en lui-même aussi intéressant que le nombre et l’ampleur de ceux qu’il provoque chez ses partisans comme chez ses détracteurs (journalistes inclus). Délires politico-médiatiques dont il (le délire de l’actuel Président) va devoir tenir compte, et auxquels il va répondre…

    Le délire engendre le délire.

     

    Ainsi est-il devenu parfaitement démocratique de dire n’importe quoi.

    Peut-être même n’est-il plus possible, par temps de démocratisation carcinomique, que de dire n’importe quoi.   

    C’est le genre de folie qui indifférencie tout au nom des différences, et de leur respect.

     

    Un seul exemple, en forme de boutade :

    Au nom du respect des différences, l’idéologie de l’indifférenciation sexuelle voudrait qu’il n’y ait plus de différences entre un père et une mère, ce qui devrait permettre d’ouvrir le mariage et conséquemment la « parentalité » (mot récent, issu directement du délire) à toutes sortes de couples – et pourquoi pas, tant qu’on y est, à des couples de trois, de cinq, de neuf, dont un transsexuel, une chèvre et une divinité aztèque disparue ?...

    Et en effet, il n’y a déjà plus réellement ni père ni mère, mais en quelque sorte des trans-parents.

  • Culture en danger à Bronzeculand France

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    Je reçois ces jours-ci des mails m'avertissant que la Culture est en danger.

    Ce n'est pas la Culture qui est danger, c'est l'aberrant Système Culturel d'Etat.

    La Culture, il y a lurette qu'elle n'est plus en danger ; je veux dire : il y a lurette qu'il n'y en a plus. Ou presque.

    (Ou presque. C'est important, tout de même.)

    Le Système Culturel d'Etat n'a positivement rien à voir avec la Culture.

    Il en est seulement la destruction.

    Ce Système produit simplement cette contrefaçon de Culture que j’ai nommé Culutre, et dont je répète ici la définition :

    « J’appelle Culutre tout ce dont, programmatiquement, il ne doit demeurer rien : c’est-à-dire presque tout. »

     

    L’Education Nationale (sic) et le Système Culturel d’Etat ont travaillé ensemble à l’évacuation presque totale de la vieille Culture (plus de) deux fois millénaire.

    Ils ont travaillé ensemble à l’éradication de la culture grecque, de la culture latine, de la haute culture chrétienne médiévale, de la Renaissance du XVI° siècle, de la grandeur classique (française) du XVII° siècle.

    Ils n’ont conservé comme préhistoire nécessairement mal connue que ce qu’ils appellent les Lumières, lesquelles sont censées naturellement déboucher sur la Révolution merveilleuse de 1789, laquelle même semble baigner dans une aura mythique, légendaire, en un mot : métaphorique.

    Pourquoi métaphorique ? Parce que, pour prendre une comparaison avec la Chrétienté défunte, la Révolution française est vétéro-testamentaire (tragique), tandis que son redoublement lumineux en mai 68 tient lieu d’Evangile, de Bonne Parole nouvelle (farcesque), d’actualisation en principes simples de la complexité ancienne, au crétin formaté.

     

    Mais maintenant que ce programme d’éradication de la vieille Culture est parvenu à son terme, ceux qui en furent les exécutants deviennent évidemment inutiles.

    L’Université est (enfin !) en capacité de prendre efficacement le relais.

    Elle-même va enfin détruire le vieux fonds de connaissances qu’elle archivait précieusement.

    Cela devient sérieux, voyez-vous.

     

    On déblaye donc les clowns.

    Ave Jack Lang, morituri te salutant !

    Le Système Culturel d’Etat ne sert plus à rien.

    Il a trop bien marché. (« Trop bien », ouais.)

    On ne conservera que la vitrine, pour les touristes du Bronzeculand France.

    On les dégage, ces serviteurs zélés du néant.

    Ils se plaignent, ils aboient qu’on les assassine.

    Je les comprends.

    Des années de bons et loyaux sévices au service de la destruction de la Culture.

    Sans compter une chose : c’est l’Etat lui-même qui a créé ce Système (ce n’est pas eux).

    C’est l’Ecole de la République qui a poussé ces nouveaux analphabètes à se prétendre artistes.

    Et quoi ? maintenant, ce même Etat – puisque, rupture ou pas, Mickey Grenelle Président ou rien, il y a le principe juridique de continuité – vient les foutre dehors en leur disant qu’ils ne servent à rien.

    Alors que non c’est faux : c’était précisément leur utilité de rebelles à la con au service de l’Etat de ne servir à rien.

    Ils servaient à ne servir à rien.

    Ils ne servaient même, non sans zèle, que le rien.

    Et je n’aurais pas le cœur de dire que cela au moins, ils ne l’ont pas fait parfaitement.

     

    Ils disent donc que la Culture est en danger.

    Alors que c’est simplement le statut social de ces fonctionnaires du néant qui est en danger.

     

    La Culture, elle, a migré ailleurs.

    Elle a pris le maquis.

    Elle s’est réfugiée sur les hauteurs.

    Elle est à sa place.

    Mais on n’y accède pas.

     

    C’est à empêcher qu’on accède à la Culture qu’a servi le Service Culturel d’Etat.

    Avec son ersatz de merde de Culutre.

    Et maintenant, tout le monde a oublié l’antique Culture.

    Alors, donc, je l’ai déjà dit, on se débarrasse de flicaillons de la non-Culture.

    On a les professeurs d’Université formés à ça désormais, plus efficacement. Pourquoi plus efficacement ? Parce qu’ils vont toucher tout le monde, tous les bacheliers de France. Alors que le Système Culturel d’Etat, lui, n’a jamais pris vraiment. Les gens n’ont pas marché. Ils étaient encore libres, les gens, d’aller ou de ne pas aller au spectacle (et ils n’y allaient pas tellement). Ils ne sont pas si cons, les gens. Mais leurs rejetons n’auront pas le choix ; tous ceux du moins qui n’auront ni le niveau scolaire (sic) ni le niveau de vie pour entrer aux grandes écoles : tous passeront à la broyeuse, avec l’enthousiaste perspective de broyer à leur tour les ruines de la Culture !

    Il y a un nouveau monde, de nouvelles perspectives.

    Il ne peut plus y avoir d’intermittents du spectacle.

    Pourquoi ?

    Mais parce que tout le monde l’est devenu.

    Tout le monde devrait avoir accès au statut (ça, ce serait égalitaire au moins ; et cool, en plus).

    Regardez Mickey Grenelle, le PDG de Bronzeculand France (ex-République française), est-ce qu’il n’a pas parfaitement intégré sa part d’intermittence du spectacle ?

    Est-ce qu’il n’est pas même le meilleur de tous les « permittents » (barbarisme formé de permanence et d’intermittence) ?

    Super, non ?

     

    On se débarrasse donc des flicaillons de la non-Culture.

    Et de leur point de vue, bien sûr, c’est un scandale.

    Je les comprends.

    Mais eux ne comprennent rien. Et en tout cas pas la manipulation dont (ô joie !) ils furent les consentantes victimes.

    Ils sont réellement convaincus d’être la Culture.

    Parce qu’enfin, quoi, merde, c’est leur statut.

    Et c’est l’Etat lui-même qui leur a refourgué ce statut à deux balles.

    Alors ils pleurent qu’on assassine la Culture.

    Et qu’ils vont perdre leur statut.

    De leur point de vue, c’est un scandale.

    L’Etat, qui les a si merveilleusement bien conditionnés à servir le plus rien en posant aux rebelles, vient leur dire : C’est fini.

    Mission accomplie.

    Vous avez bien niqué la Culture.

    Elle est partie ailleurs et personne n’ira l’y chercher.

    On n’a plus besoin de vous.

    Le type comprend qu’on lui dit, en somme :

    Vous avez bien bossé, les gars.

    Vous êtes virés.

    Encore merci.

    Alors il fait la gueule.

    Je comprends très bien ça.

    Il va manifester.

    Faire grève, qui sait.

    Faire grève de rien.

  • Welcome to Bronzeculand ! (2) : Independance Day

    L’Occident meurt en bermuda.

    Philippe Muray

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    Je dois cette nouvelle caricature du Pro-Fête à la persévérance incongrue de mon ami Alain Potent, du journal de préséance l’e-Monde, retourné au Palais de l’Elysée pour connaître l’opinion de Mickey Grenelle, PDG de Bronzeculand France (ex-République française) sur l’indépendance autoproclamée de la province serbe du Kosovo.

     

    ALAIN POTENT. – Mais alors, Monsieur Mickey Chef, quoi que vous en pensez, dites donc, de l’indépendance de ce Kosovo que vous avez reconnu ?

    MICKEY GRENELLE. – L’indépendance du Kosovo ? Une phrase de plus en plus pour moi, un grand pas pour le Jihad islamique. (Ah merde, ça, non, y follait pas kjel dise…) Eh ben quoi, c’est vachement bien, merde, la liberté !

  • Welcome to Bronzeculand ! (1)

    Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait purement paranoïaque.

     

    (Je suis désolé de vous le dire, mais je me serais volontiers passé d’écrire un truc pareil ; ce n’est pas du tout ce que je voulais faire, mais c’est parti comme ça, d’un jet. Bien sûr, je sais que les propos qui suivent n’auraient en aucun cas pu être tenus par le Président, ni d’ailleurs par moi-même. Je ne décline pourtant aucune responsabilité, bizarrement. Je me dis simplement – mais n’est-ce pas encore une manière d’excuse ? – qu’il est tout à fait navrant, voulant singer et amplifier la situation actuelle, d’en être arrivé à écrire de telles atrocités, et dans une langue si débile.)

     

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    Ce qui suit est une interview inédite du Président de la République française (Michel – dit Mickey – Grenelle) par le journaliste débutant Alain Potent, du journal l’e-Monde, telle qu’elle fut enregistrée…

    Sur le document vidéo, on peut voir Mickey Grenelle en short et chemisette dans les jardins de l’Elysée, un verre de Saint-Estèphe 1968 à la main et surveillant d’un œil expert la cuisson des merguez sur le barbecue présidentiel…

     

    ALAIN POTENT. – Monsieur le Président…

    MICKEY GRENELLE. – Merde alors, vous êtes ringard, vous. N’avez qu’à m’appeler Mickey, comme tout le monde.

    ALAIN POTENT. – Bien, Monsieur le Président…

    MICKEY GRENELLE. – Mais vous êtes bouché, ou quoi, Alain Potent ? M’encore appeler Monsieur le Président ! Vous êtes pas gonflé à moitié, vous ! Comme si je ne faisais pas tout pour la niquer total, la fonction présidentielle. Comme si je ne l’avais pas en six mois laminée, exterminée, six pieds sous terre enterrée, hein ? Vous imaginez de Gaulle à poil à la plage, avec sa bobonne ? Et Mitterrand avec sa maîtresse, non plus hein ? C’est que je suis transparent comme un miroir sans tain de salle d’interrogatoire, moi. Faut juste être du bon côté de la transparence, c’est tout…

    ALAIN POTENT. – Comment dire ? Pouvez-vous nous dire où que vous en êtes avé la France ? Vu que ça n’a pas l’air de fort marcher pour vous dans les sondages, Monsieur Mickey.

    f752bea3144b7b7c07639aca7b819171.jpgMICKEY GRENELLE. – La France ? Mais qu’est-ce que c’est que ça, la France ? C’est terminé, cette merde. Posez-moi plutôt sur ma femme des questions ; et peut-être alors que je vous répondrai après à une – une, hein, et pas deux – à une question sur la France, là, comme vous dites…

    ALAIN POTENT. – Bien, bien, Monsieur Mickey. Comment elle va, votre épousée ?

    MICKEY GRENELLE. – Merde alors, vous n’avez pas plus subtil comme question, merde. Un grand journal comme le vôtre, vous voulez y rester ? Il faut que je les fasse, ou quoi, les questions, merde. C’est que je vais vous l’appeler, moi, votre Directoire, et vous allez voir qu’est-ce que je vais lui-z-y faire, moi, napoléonien comme je suis donc. Demandez-moi donc comment que ça va, mon couple ?

    ALAIN POTENT. – Comment que ça va, votre couple, Monsieur Mickey ?

    MICKEY GRENELLE. – Bonne question. Eh bien, ça va vachement bien. Je m’occupe d’une femme qui souffre. Dolorès, c’est quelqu’un, n’est-ce pas ? Pas vrai qu’il faut sans doute souffrir pour ne pas comme ça réussir à se poser, hein. C’est qu’elle en a taillé, des pipoles, avant d’échouer sur ma gueule, Dolorès. Une vraie âme d’artiste, tout écorchée en plus, hein, la Blondie. Même qu’elle s’est faite refaire le nez, Dolorès. Faut-y pas pour de vrai souffrir, au point de les pas supporter, les imperfections de son narcissisme, hein, Alain Potent ?

    ALAIN POTENT. – Peut-être, peut-être, je ne sais pas, moi, Monsieur le Président. Mais bon, sinon, la France aussi elle souffre, non, vous ne trouvez pas, vous ?

    MICKEY GRENELLE. – Mais oui qu’elle souffre, la salope, enfin, comme toutes les bonnes femmes, si vous voyez qu’est-ce que je veux dire. Et ça n’est pas prêt de prendre fin, avec toutes les fausses couches que j’ai sous le coude…

    ALAIN POTENT. – Ah, bah, mais dites donc, les gens de la France, ils ne vous auraient tout de même pas un peu élu comme Président de leur République, non ?

    67f2d6db0e5ccae26cbd13401a2a2c1b.jpgMICKEY GRENELLE. – Mais c’est de l’histoire ancienne, ça, Potent ! Vous déraillez total ! Dites-moi pas que vous croyez encore à ces fadaises, hein, merde. Non mais je rêve. Et puis quoi encore… D’ailleurs, une fois que ça a été fait, c’était fini, couru d’avance. Alors, venez donc pas me parler de la France, hein ? Qu’est-ce que c’est que ça donc, la France ? La Fille aînée de l’Eglise ? Mais vous datez, mon vieux, vous datez. La République ? Mais la République aussi c’est fini, sombrée qu’elle est dans la démocrassie d’opinons-tous-ensemble-en-râlant-comme-des-veaux. Bref merde, vous voulez que je vous dise un peu qu’est-ce que c’est, la France ?

    ALAIN POTENT. – Je dois vous avouer que ça arrangerait pas mal mes bidons, en effet. D’autant que je suis simple pigiste, moi. Les têtes d’affiche du canard, ils sont tous en récup, épuisés de vous suivre d’Eurodisney à Louxor et de Washington à Pékin et de Téhéran à Tel-Aviv…

    557702b827c2d0500c42a1cc0a870d97.jpgMICKEY GRENELLE. – Eh bien mon vieux Alain Potent, entre nous je vais vous dire : La France, c’est la première destination touristique du monde, ouais. La première. Et même pas besoin de compter dedans les immigrés musulmans, clandestins ou pas (venez, venez, les gars, y en aura pour tout le monde avec même pour la forme deux-trois retours gratis qu’on peut gagner à la supertombola). La toute première d’Europe aussi, avec tout plein de Boches bouffeurs de saucisses et tout et tout, des Zollandais aussi, des Rosbeefs, et même des Suédoises. Vous ne comprenez pas, hein, Potent ? La France, c’est le bronze-culs de l’Europe. C’est pour ça que nous, les pipolitiques, on envahit les plages, et pas façon D-Day je peux vous le garantir. Avec pin-up et compagnie. Je vais même vous dire : Marilène Broyal, elle aurait pas fait mieux, je peux vous le dire. Pareil au même, elle se serait tapée un chanteur de droite type Barbelivien ou Hallyday, histoire de faire l’ouverture de la foire, et puis voilà, roule Mimile. Mais les plages, bordel, les plages, c’est là que ça débarque. La guerre économique, c’est là qu’elle est, et pas t-ailleurs. D’où vlà qu’il fallait bien la niquer, la fonction symbolique de Président à costume trois pièces, c’est d’un ringard, bordel de merde. La France, c’est Bronzeculand mon pote, et moi donc j’en suis le simple PDG à parachute doré du bordel, et pas bégueule avec ça, même qu’aussi je fais Gentil Organisateur. Une plage, un minaret. C’est ça l’avenir. Un coup USA, un coup Ben Laden.

    ALAIN POTENT – Je comprends, je comprends. Mais n’empêche, et ceux qui disent comme ça que vous êtes philosémite alors ? Parce que ça se dit, ça, hein, que vous seriez  copain avec des juifs, non ?

    557a726e178c6dec2ca887db0212b7c0.jpgMICKEY GRENELLE. – Aussi, évidemment. On voit que tu n’as jamais ramé avec une seule pagaie, mon gars. Pour aller tout droit, faut bien donner un coup de chaque côté, non ? Et si on ne fait pas en sorte que les juifs de France restent en France, eh bah sur la tronche de qui alors qu’on pourrait bien réconcilier tout le monde, merde ! Au cas qu’on se taperait une guerre civile, laquelle qu’on fait tout pour l’éviter en bâtissant mosquée sur mosquée, ça usine comme aurait dit je ne sais plus quel poète… D’ailleurs, c’est comme ça pour tout, c’est une question de moyenne, de statistique, la pipolitique : au lieu que les gens sont tous habillés normalement avec des habits, si tu as une pétasse à poil jambes écartées et une gentille gonzesse laïque en total burka, statistiquement c’est pareil au même, non ? Même poids de fringues par personne en moyenne… Sans compter que même les féministes trouvent tout ça tout chouette à max. Jamais le monde mondial mondialisé universel s’est autant joué sur l’image des gonzesses, d’où ma Dolorès, tu piges, Alain Potent ? Bref, j’appelle ça la laïcité positive, moi, parce que du négatif de toute façon, c’est interdit, prohibé. Y en aura pour tous les lobbies, toutes les communautés, on ajuste, on ajuste à la demande, et même qu’on te les réajuste en temps réel, les ajustements d’hier qui sont déjà dépassés. A grands coups de lois du bonheur. Pas de clopes, pas de gnôle, plus de bonbecs pour les gosses, un coup coca  amerloque sans sucre ajouté, un coup pas de cochon dans les écoles, charia sur fond de marchés financiers à l’horizon 2012. Je vais vous la faire, moi, l’Europe. Ce soir, c’est merguez à l’Elysée. Cigare ou pinard, Potent ?

    ALAIN POTENT. – Plutôt cigare, moi. C’est pas un lieu public, l’Elysée ?

    38ed4e8b53bc2f70b58e23c0e6b97de8.jpgMICKEY GRENELLE. – Ta gueule. Une petite transgression de temps en temps n’a jamais fait de mal à personne. D’ailleurs, c’est Fidel qui me les bazarde à pas cher.

    ALAIN POTENT. – Bah pourquoi pas alors.

    MICKEY GRENELLE. – Bien, Potent, bien. Allez, maintenant, allume ton machin et casse-toi, Dolorès va venir me chanter sa chanson.