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Divagation

Je viens de passer une demi-heure devant une page blanche virtuelle ; et maintenant, elle est foutue.

Ou plutôt, ce moment-là est fini.

Et vous n’en saurez rien.

 

Je regrette mes machines à écrire et les feuillets nombreux que personne ne lisait.

– Et tu écrivais  quoi ?

– Des dialogues.

– Et tu les faisais lire ?

– Très rarement.

– Représenter ?

– Non plus.

J’avais plus de personnages que de lecteurs.

C’était du luxe.

 

Je vivais seul alors. Environné de livres. J’écrivais pour les morts.

Directement.

 

Une nuit, j’ai écrit une histoire. Assez longue. Chaque fois que je retirais une feuille de la machine à écrire, je la foutais directement à la poubelle.

Je ne sais plus du tout ce que racontait cette histoire, mais j’en ai un très bon souvenir.

 

A quelques exceptions près, j’ai toujours écrit des dialogues.

Des paroles.

La voix humaine me demeure un mystère.

Je me demande ce que c’est qu’une prière.

 

J’écris encore des dialogues. Je ne sais pas pourquoi.

(Par dialogues, je n’entends rien de cinématographique.

Quant à la voix humaine, je songe surtout au chant.)

Quand je respecte certaines règles (en vente libre), j’appelle ça du théâtre.

Du rituel, si vous voulez. Mais les rites sont perdus…

 

J’aime bien la solitude. Elle n’exige aucune sincérité et ne permet pas vraiment la contradiction.

 

La vie sociale est faite d’hypocrisie, la solitude de lâcheté.

Le courage parfois les zèbre.

Ne rêvons pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

  • En ce début d'année, ne divaguons pas trop...

  • Au contraire!!!!!

  • Pour compléter mon courriel...
    Ce n'est pas un registre, mais plusieurs, qui s'affirment dans vos écrits, tressant une voix singulière.
    Celui-ci est proche de "Résumé" du 23/12: une forme de "lyrisme blanc", contenu, dans une langue familière, qui rappelle certains textes de Péguy.
    Votre "Ne rêvons pas" ironique dit aussi que le salut est dans la parole poétique , n'est-ce pas?

  • @ Fénelon : Dites donc, Fénelon, un coup d'Etat en plein crise du monde mondial, c'est gonflé. Bon, un conseil : Virez la confarfe et délocalisez. La Chine, y a que ça de vrai ! Sans comptabiliser qu'i s'y connaissent là-bas, en éventaux ! C'est pas des amateuses, eux.

  • Remettre de l'ordre dans tout ça. Le Bronzeculand, c'est à soi seul toute l'Europe. Le Bronzeculand n'a ni peur ni reproche. Et pour un euro symbolique, le Bronzeculand s'apprête à racheter la Chine aussitôt qu'elle aura racheté l'Amérique. Alors donc, le chevalier Bayard dit à la confarfe : remettez de l'ordre dans vos rangs, perdez pas le nord, tenez bon. Pas de divagation.

  • Pas de divagation.

  • Écrire est un langage , sans celui des muets , ceux qui restent sans voix face à l'hypocrisie ou la lâcheté , selon ...
    Bonne année à vous

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