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chant

  • Auprès de ma blonde




    Séchés éjaculats photographiés sous vitre,

    Monde vague alentour, – poème, cap au pitre !

    Congelée libido d’assèchement du moi,

    Triste conduit verbeux ne me tirant qu’un pouah !,

    Tu fais pourtant la joie des petites dadames

    De l’entrecuisse rêche extirpant semblant d’âme,

    Et des garçons falots qui voudraient bien fourrer…

    Si la Vierge ou chérie voulaient l’autoriser.

    N’intéressant personne ils s’entrelisent entre eux ;

    L’audace ébaubissant ils phrasent à qui mieux-mieux,

    Se dilatent l’égo vers-librant sans vergogne

    Et finissent en bon cons par se finir à pogne.

    Sentimentalisant ce qu’ils n’ont pas vécu

    Pour s’étonner plus tard que leur malheur a crû,

    Ils pondent du commun en d’abstraites outrances

    Qui ne feront jamais de personne la transe,

    Vendent l’obscurité pour de la profondeur

    A quelques amateurs qui s’inventent éditeurs.

    – Je me souviens qu’avant nos vieux jouaient au scrabble

    Et plus haut que leurs culs ne se pétaient le râble

    (Lors, chômage et loisirs n’avaient point transformé

    Cent mil surdiplômés en rats d’auteurs paumés) ;

    Eux aussi au camping, l’été, fuyaient le monde

    Mais préféraient chanter quelque Auprès de ma blonde.

    Je ne sais pas pour vous, mais j’ai bien rigolé

    A envoyer ceci en vers si mal gaulés.

     

    Appendice mal foutu

    Pas qu’Auprès de ma Blonde eût bien plus de talent,

    Mais on y chantait plus, et c’est l’équivalent.

    Rh, 13 juillet 2012

     

  • Divagation

    Je viens de passer une demi-heure devant une page blanche virtuelle ; et maintenant, elle est foutue.

    Ou plutôt, ce moment-là est fini.

    Et vous n’en saurez rien.

     

    Je regrette mes machines à écrire et les feuillets nombreux que personne ne lisait.

    – Et tu écrivais  quoi ?

    – Des dialogues.

    – Et tu les faisais lire ?

    – Très rarement.

    – Représenter ?

    – Non plus.

    J’avais plus de personnages que de lecteurs.

    C’était du luxe.

     

    Je vivais seul alors. Environné de livres. J’écrivais pour les morts.

    Directement.

     

    Une nuit, j’ai écrit une histoire. Assez longue. Chaque fois que je retirais une feuille de la machine à écrire, je la foutais directement à la poubelle.

    Je ne sais plus du tout ce que racontait cette histoire, mais j’en ai un très bon souvenir.

     

    A quelques exceptions près, j’ai toujours écrit des dialogues.

    Des paroles.

    La voix humaine me demeure un mystère.

    Je me demande ce que c’est qu’une prière.

     

    J’écris encore des dialogues. Je ne sais pas pourquoi.

    (Par dialogues, je n’entends rien de cinématographique.

    Quant à la voix humaine, je songe surtout au chant.)

    Quand je respecte certaines règles (en vente libre), j’appelle ça du théâtre.

    Du rituel, si vous voulez. Mais les rites sont perdus…

     

    J’aime bien la solitude. Elle n’exige aucune sincérité et ne permet pas vraiment la contradiction.

     

    La vie sociale est faite d’hypocrisie, la solitude de lâcheté.

    Le courage parfois les zèbre.

    Ne rêvons pas.