Philippe de Champaigne
noël
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Apophtegme
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Mammon
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Mystère athée (deuxième partie)
La première partie est ICI.
Je poursuis donc à la hussarde cet impromptu foutraque emphatiquement nommé mystère, sans crainte (« on est au XXI° siècle, tout de même ! » comme disent les progressistes) d’ajouter l’indigence à la caricature…
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Mystère athée (première partie)
Seul un dieu peut encore nous sauver… et non mon prochain.
Heidegger, Entretien au Spiegel, 23 septembre 1966
Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.
Saint Matthieu, 6, 24
Il ne peut y avoir de vraiment athées que les théologiens, c’est à savoir ceux qui, de Dieu, en parlent.
Lacan, Encore, Séminaire XX, 1972-73
La nuit de Noël.
1.
Comme il fait nuit, donc, et qu’on n’y voit goutte, on dira ce dialogue radiophonique…
LUI. – Vous ne vous en rendez pas bien compte, parce que vous ne croyez plus en moi, mais je suis votre Dieu. Ouais.
Il y a dans votre monde des gens savants qui se demandent si dans les temps anciens les gens croyaient vraiment dans leurs divinités ou s’ils accomplissaient des rituels avec la conscience que c’étaient seulement des rituels et bien sûr il y en a qui disent oui et d’autres qui disent non. Eh bien, ils feraient mieux de regarder le temps présent.
Parce que bien sûr vous ne croyez pas en moi. Vous ne croyez plus en moi. Vous avez passé l’âge, comme vous dites. Et pourtant je demeure votre Dieu.
Le dernier.
L’INCROYANT. – Ah ouais, et qui c’est que vous êtes alors ?
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Cadeau de Noël
[Attention : le texte qui suit ne contient aucune ironie et ne fait preuve d’aucun second degré ; il est aussi sincère, honnête et droit qu’il a été possible de le faire.]
D’un côté, Stéphane Guillon écrit plutôt mal ; mais de l’autre, pour compenser, il ne pense rien du tout ; comme vous voyez, l’ensemble est assez harmonieux. Son bouquin, qui semble fait tout exprès pour flatter publiquement les gens que vous méprisez en secret, est donc une espèce de cadeau de Noël idéal, c’est-à-dire neutre (subversif), impersonnel (original), et d’une vulgarité à bonne réputation (service public de la radio et Canal+) ; au même titre, et pour à peu près les mêmes raisons, que les Prix Goncourt et Médicis 2009. On sait maintenant à quoi servent les maisons d'édition.
Mais j’imagine que vous non plus n’avez pas davantage de temps à perdre, et m’arrête là.