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Porcherie - Page 13

  • 18. Faiblesse

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il lui semblait pourtant logique qu’une société qui affecte au désir et à la consommation une valeur seulement positive ne puisse finalement que détruire ses propres structures et institutions ; que les sujets d’une telle société soient toujours plus désarrimés de la raison, malades, et non seulement malades mais enorgueillis à l’extrême de cette maladie qui les verrait bientôt abolir en son nom toute discrimination entre eux-mêmes et les choses. C’est toute une société qui demande à disparaître, et jouit de disparaître. Elle disparaîtra donc. Par violence ou par ruse, elle sera remplacée par une autre, sûre de ses lois et de ses châtiments, et qui ne paraîtra archaïque qu’à ces affaiblis-là, dont il était. Et il se demanda pour qui il travaillait réellement. Et la réponse le fit franchement marrer.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Une carte à jouer

    Charles, roi de coeur.png

    La catastrophe avance. Elle fond sur nous. Cela est plus précis qu’une science. Le futur vient s’impacter sur le présent. Pour tenir ces propos, il faut supposer certaine la catastrophe. Mieux, il la faut souhaiter, quoi qu’elle ne soit pas aimable. Cette catastrophe-là, plus souhaitée que souhaitable, ne nous laverait-elle pas, ne nous purifierait-elle pas à jamais, fût-ce par le feu ? Et de quoi nous pourrait-elle laver, sinon de cette autre catastrophe, étrangement plus incertaine à nos yeux, que nous-même, maintenant, sommes. Nous pouvons donc nous laver les mains des affaires de ce monde ; ne faut-il pas que la victime soit présentable, parée pour son sacrificateur, immaculée ? Tout tremblant déjà d’un effroi délicieux, nous nous rêvons à peu de frais bouc émissaire, agneau, saint ou même christ. Mais c’est pure lâcheté. D’ailleurs si la catastrophe ne daigne pas venir de notre vivant, elle finira bien quelque jour par venir égorger nos enfants. Le futur antérieur, quelque postérité délirante, nous donnera raison. Les bigots de la catastrophe à venir sont des lâches. Car elle est déjà là, et nous la sommes. Un peu de courage, quitte à se dégueulasser carrément, nous conduirait à nous-même accélérer, amplifier encore, mais maintenant, cette catastrophe que donc, sans aucun doute, nous sommes. Se tenir droit dans son tort. Carnage et fatigue. Seigneur.   

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Pédagogisme

    Le pédagogisme est issu de la propagande.

    Il eut tout d’abord pour mission de transmettre des connaissances falsifiées.

    Puis il s’avisa qu’il était idiot de transmettre avec elles les moyens logiques de les rectifier.

    (C’est pour cela que la maîtrise du français d’un bachelier moyen d’aujourd’hui ne doit pas lui permettre, par exemple, de distinguer une cause d’une conséquence.)

    Il n’aura bientôt plus besoin de faire semblant de transmettre quoi que ce soit.

    (Si cela vous paraît exagéré, imaginez que vous vous trompez.)

     

  • Harry Potter à l'école des sorciers

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    Je suis tombé l’autre jour par hasard sur un morceau du premier film d’Harry Potter, et je me suis dit qu’en réalité, sans même le savoir, ce qu’ont plébiscité tous ces enfants d’Occident, une fois entendu que l’enseignement de la sorcellerie dans un monde de sorciers vaut pour l’enseignement d’autre chose dans un autre monde, c’est une vraie école, celle dont ils sont pour la plupart d’entre eux volontairement privés, et qu’ils ont pourtant immédiatement reconnue.

    A contrario, si la technoploutocratie supra-étatique a réellement décidé de fabriquer des imbéciles analphabètes et diplômés, il faut admettre que le modèle développé en France par l’Education Nationale est vraiment sur la bonne voie ; ne lui reste plus qu’à poursuivre sa chute.