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Une carte à jouer

Charles, roi de coeur.png

La catastrophe avance. Elle fond sur nous. Cela est plus précis qu’une science. Le futur vient s’impacter sur le présent. Pour tenir ces propos, il faut supposer certaine la catastrophe. Mieux, il la faut souhaiter, quoi qu’elle ne soit pas aimable. Cette catastrophe-là, plus souhaitée que souhaitable, ne nous laverait-elle pas, ne nous purifierait-elle pas à jamais, fût-ce par le feu ? Et de quoi nous pourrait-elle laver, sinon de cette autre catastrophe, étrangement plus incertaine à nos yeux, que nous-même, maintenant, sommes. Nous pouvons donc nous laver les mains des affaires de ce monde ; ne faut-il pas que la victime soit présentable, parée pour son sacrificateur, immaculée ? Tout tremblant déjà d’un effroi délicieux, nous nous rêvons à peu de frais bouc émissaire, agneau, saint ou même christ. Mais c’est pure lâcheté. D’ailleurs si la catastrophe ne daigne pas venir de notre vivant, elle finira bien quelque jour par venir égorger nos enfants. Le futur antérieur, quelque postérité délirante, nous donnera raison. Les bigots de la catastrophe à venir sont des lâches. Car elle est déjà là, et nous la sommes. Un peu de courage, quitte à se dégueulasser carrément, nous conduirait à nous-même accélérer, amplifier encore, mais maintenant, cette catastrophe que donc, sans aucun doute, nous sommes. Se tenir droit dans son tort. Carnage et fatigue. Seigneur.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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