On n’a pas si souvent l’occasion de rigoler, comme dit l’autre. D’autant que l’humour s’effondre avec le reste, principalement avec la langue française. Mais quand même. Il reste les catholiques. Enfin, certains catholiques. Lesquels, d’ailleurs, n’ont plus grand-chose de catholique. Ce sont ce que j'appelle des catatholiques. Alina Reyes, par exemple. Elle ne brille pas par son humour, la pauvre, et c’est précisément cela qui est drôle. Elle ne brille pas davantage par l’orthodoxie de son catholicisme, et en définitive, elle ne brille pas du tout, ce qui confine à l’hilarant. Si donc vous avez l’envie de rigoler, parce que, comme dit l’autre, on n’en a pas si souvent l’occasion, allez donc faire un tour sur le blog de cette légère Alina, les illuminations fusent de toutes parts, un vrai régal. Par illuminations, je veux juste dire que la dame, en fait de mystique à deux sous, est tout simplement, et comme dit ce même autre, bien allumée. Il y a son article intitulé « Je suis la foi », qui est une vraie merveille d’aberration imbécile (et, dans sa façon de gentiment balayer le Credo, d’hérésie ? – ce qui ne gênera personne) ; et surtout sa défense d’un quarteron de catholiques bien-pensants ayant adressé à Benoît XVI, depuis le charmant site Oumma.com cher à Tariq Ramadan et aux Frères musulmans, une critique bécassement neuneu pour avoir osé baptiser (alors qu’il n’est que Pape), à Pâques, un homme né musulman et qui, semble-t-il, ne goûte guère sa religion maternelle (oui, comme on dit : langue maternelle) – sans doute parce qu’il la connaît mal, lui… Ces braves gens semblent en effet dire au Saint Père, je traduis : « – Merde alors, Très Saint Père ! A quoi ça sert qu’on se beurre la raie à tours de bras, nous autres catatholiques de l’Oumma, si c’est pour que ce soit vous qui convertissiez des musulmans, et non point eux qui nous pénètrent, et soumettent, et remettent… » Un pur moment de bonheur. De bonheur catatholique. Mais si.
Il m’était arrivé, il y a quelque temps, d’appeler – oh, par jeu… – Alina Reyes Alina Rayée. Je pense qu’Alina Voilée serait aujourd’hui bienvenu. J’ai également émis l’idée (que j’ai alors placée dans la bouche du brave Mickey Grenelle) d’une symétrie possible entre l’exhibition des chairs où l’Occident en touriste se complaît et prélasse, et l’intégralité de la disparition du corps féminin derrière des linges atroces que revendique avec une suffisante légitimité quelques allumés de l’islam intégral. – Alors que faire, Alina ? Ouvrir une boucherie catatholique-hallal au cœur des Pyrénées ?
J’espère que Yannick Haenul, s’il a vraiment plagié Alina Voilée, va perdre son procès (si procès il y a) : parce que c’est illégal, et parce que c’est stupide ; et aussi parce que, ce faisant, il a prouvé son peu de goût.



Oui, Malraux avait raison, qu’il ait effectivement dit cette phrase ou non : « Le XXI° siècle sera religieux ou ne sera pas ». Mais je suis tenté d’entendre religieux ici au sens de René Girard, pour qui le christianisme justement est une sortie de la religion, c’est-à-dire au sens du religieux archaïque et de la violence mimétique, de la montée aux extrêmes et de la réconciliation de ces extrêmes sur un bouc émissaire ; religieux au sens de ce qui, paradoxalement, niant la Révélation déclenche l’Apocalypse.

Ce qui me fait rire tout seul comme un crétin dans cette salle d’attente, sous le regard inquiet d’une dame âgée, c’est l’idée que ce brave couillon aurifère de BHL (2) se prend pour Dieu. Pour le doigt de Dieu, même. Puisque l’Exode dit que le doigt de Dieu écrivit les Dix Paroles… Il y a bien trop longtemps déjà qu’il ne se prend pas pour rien, notre BHL des Droits de l’Homme.
– Apprends donc à compter jusqu’à quatre, BHL, sinistre couillon aurifère, ton imbécile Tétragramme n’a que trois lettres ! Et puisque YHWH (Yahvé) se doit prononcer Adonaï (id est Seigneur, en gros), comment devrait-on prononcer BHL ? Mammon ? Le Ploutocrate ? (3)