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Scène perdue

 

 

 

La gueule pleine de sang plus ou moins vrai, il parle encore :

 

 

Vous savez ou vous ne savez pas mais la scène, c’est l’endroit où nous les morts, on est chez nous

On a débarqué de tous les siècles depuis qu’on s’en souvient

On est bigarrés en diable, couverts de sang et plein d’amours tordues, et les plus fieffés salopards d’entre nous, même s’ils n’ont pas vécu en vrai

N’ont pas vécu en vain et d’ailleurs vivent encore

 

 

Ici nous les morts on est hantés par les vivants ou prétendus vivants, ils se la jouent un peu acteurs mais ne nous survivent pas !

Mais fondamentalement oui c’est chez nous ici, oui

Puisque c’est le seul lieu de cette civilisation où les morts reviennent, l’ultime où ils reviennent encore !

 

 

Et ici, nous, on vous reçoit, braves gens

Même si pour venir vous avez besoin de croire que c’est l’inverse et que sans vous on n’existerait pas

Alors qu’en vrai, quand vous n’êtes pas là, parce que vous croyez être vivants ailleurs, on est là quand même, nous les morts

A tel point que s’il n’y a plus de scène jamais, eh bien, ce n’est pas grave !

Parce que, public ou pas, acteurs ou non, gens importants ou point, nous sommes les fantômes sans quoi plus rien

Une armée de ressuscités pas saints du tout et qui se paient le luxe de n’être jamais morts même une fois, et pour nombre de ne s’être jamais donnés la peine de naître dans ce que vous appelez la vie – mais bon, c’est normal, de votre point de vue

Car en vérité je vous le dis, nous sommes le principe qui vous parle

Comme a presque dit Christ qui n’est pas celui que vous croyez

Puisque, que vous croyez croire ou que vous croyez ne pas croire, vous y croyez toujours, d’une façon ou d’une autre, et même si c’est plutôt d’une autre

Et donc, que je vous dis, nous sommes le principe qui vous parle et le commencement de toute chose

Parce que primo au sens le plus banal nous vous parlons et parce que secundo vous êtes parlés par nous

Car nous, morts, avons la voix active et vous, vivants, la voix passive et c’est ainsi depuis la nuit des temps

Et pour les siècles des siècles.

 

 

 

 

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