Comme la plupart des gens, et dans presque tous les domaines de la vie, un trop grand désordre me fait souhaiter davantage d’ordre et de rigueur, un ordre trop pesant davantage de désordre et de fantaisie ; comme s’ils étaient tous deux, ordre et désordre, nécessaires et insupportables. Je suis un partisan du juste milieu et bien sûr, je ne m’y tiens jamais, faute de jamais le reconnaître.
Notre monde mondial, qui croule sous des kilotonnes de lois et règlements, est en proie au chaos, à la confusion. Certaines idéologies, cyniques et naïves, mais devenues banales, voudraient qu’ultimement les différentes composantes de ce monde se fondent, fusionnent en une seule, qu’elles rêvent ou délirent enfin humaine, et même : humanité. Comme s’il nous fallait en fin finale un monde tout à la fois confus et fondu ; et qu’au surplus, ce gros flou-là nous serve tout uniment d’ordre et de désordre – selon, j’imagine, le réglage de la focale.
Mais la question demeure, qui peut faire son grabuge, de qui règle la focale.