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big brother

  • Ellroy Paraclet

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    Le 11 janvier, j’ai entendu sur le service public de la radio – sur France Inter pour être exact, dans l’émission de l’espèce de sous-Michel-Drucker qui officie là le matin, un certain Demorand –, l’écrivain James Ellroy. Il y disait très franchement mais pas sans humour des choses éminemment contestables qui eussent placé tout écrivain français aux idées similaires face à ce dilemme : – Je biaise ou je m’écrase ? Ecrivain qui se fusse lui-même pris pour un héros en optant pour la première solution, c’est-à-dire en écrasant ses idées claires sous une langue de bois de merde. Le courage, c’est la lâcheté, pourrait-on dire à la Big Brother.

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  • Nihilisme actif

    Big Brother, comme opération sur la langue, est aujourd’hui disséminé partout.

    (Orwell se serait beaucoup trompé… Il se trouve même de bonnes âmes pour le lui reprocher.)

     

    Les trois slogans officiels de Big Brother se présentent avant tout comme des définitions.

    La guerre c’est la paix.

    La liberté c’est l’esclavage.

    L’ignorance c’est la force.

    Big Brother a très bien pensé l’ordre de ses slogans.

    Les deux premiers obéissent à la même « logique ».

    Une chose est définie par son contraire.

    Si la guerre est la paix, alors la paix est la guerre, et il n’y a donc plus ni guerre ni paix. Si la liberté est l’esclavage, alors l’esclavage est la liberté, et il n’y a plus ni esclavage ni liberté.

    Mais surtout, les mots n’ont plus de sens. Leur sens est suspendu. La définition s’annule elle-même au fond, ne conserve que sa forme. C’est un principe actif de néantisation.

    On peut alors amener le troisième slogan-« définition ».

    L’ignorance c’est la force.

     

    Il n’y a de toute façon que ce que Big Brother dit qu’il y a.

     

     

     

     

    (Lire aussi :

    Bref passage de Thomas Jefferson.)