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cinéma - Page 2

  • Entre les nuls

    Après tout, pourquoi ne pas reprendre ici, sous la forme du billet, le commentaire que j’avais lâché sous ce beau texte. Je dois à la vérité de dire que je n’ai pas vu et, selon toute probabilité, quoiqu’il ne faille jurer de rien, ne verrai pas Entre les murs, Palme d’Or 2008 au Festival de Cannes. La bande-annonce, comme souvent, m’a suffi.

    (Comme je n’ai pas « créé » de catégorie Cinéma, ni de catégorie Choses pas vues, je vais foutre ça dans Porcherie.)

     

    Il y a tellement de trous du cul dans ce film qu’il devrait être classé X.

    Le trou du cul est grand et Bégaudeau est son nombril.

    L’anatomie de notre monde promet de belles découvertes.

     

    L'école et le cinéma français sont dans le même état. Et la culutre en général. Le reste aussi, sans doute. Tout le monde, ou presque, désormais, sort de cette école-là... A commencer par les profs...

     

    Question à deux euros (700 milliards de dollars) :

    A quoi sert une palme, fût-elle d’or, à un trou du cul ?

  • Jouir sans entraves, le film

    A La Queue-lez-Yvelines, après qu’ils eurent regardé tous les trois un film pornographique sans doute égaré là, les deux garçons, onze et douze ans, violèrent, non sans à leur tour se filmer, la petite sœur de l’un d’entre eux. Puis ils diffusèrent fièrement le film à leurs camarades de classes – des sixièmes –, sur des téléphones portables, avant d’être arrêtés par la police. Ces enfants viennent de « milieux sociaux plutôt favorisés » et « ne sont pas livrés à eux-mêmes », comme on dit ; en effet : qu’est-ce que ce serait ?

     

    Atroce hommage de la réalité au talent de James Graham Ballard.

     

    – Ces enfants, âgés de moins de treize ans, n’encourent aucune sanction pénale, me dit avec un sérieux dégoûté le gars qui me raconte l’histoire, et je ne sais plus quoi penser…

    – Non, mais peut-être qu’ils peuvent ramasser un Hot d’or, s’il y a une catégorie « jeunes talents ».

     

    Mais même pas, en fait : les artistes radicaux sont incompris, voyez-vous.

    – Et la liberté d’expression des artistes, fussent-ils « en herbe », vous en faites quoi, merde ? Et si ce film était une « authentique œuvre d’art », hein ?

     

    C’est vrai, quoi.

    Ces jeunes gens n’ont-ils pas transgressé l’ordre établi ? N’ont-ils pas éclaté, au sens propre, un tabou, sinon plusieurs ? N’ont-ils pas eu, en somme, une attitude rebelle et citoyenne ? D’autant que rien n’indique (à ma connaissance) qu’ils aient monnayé le visionnement du film. Générosité, gratuité. Quel talent.

     

    Vous verrez que les commémorateurs professionnels de mai 68 auront l’outrecuidance de ne pas trouver ces actes artistiques et généreux en eux-mêmes formidables et péroreront autour ; comme quoi eux-mêmes sont devenus d’atroces conservateurs, défendant leur petit pouvoir et leurs places franches (comme les zones du même nom) chèrement achetées (dénoncer plus pour gagner plus). Au mieux critiqueront-ils le fait que de tels actes aient des conséquences judiciaires, même symboliques – ce qui est tout de même le minimum de la dénonciation, sinon moins. Non mais.

     

    Avec un peu de pot, le lacanien de service, ex-mao sympathisant tibétain, vous expliquera, avec l’air du gars subtil qui se situe bien au-delà du calembour, que : « voilà ce que c’est d’habiter un bled nommé La Queue… Ce que c’est que le signifiant, tout de même… »

     

    – Arrête, c’est pas drôle… Il paraît que les parents sont anéantis.

    – Tu veux que je te dise ? Ils le sont depuis longtemps ; seulement maintenant, ils le savent.

     

     

     

     

     

     

     

    Voir la note 68.

    Lire Du devoir d'insubordination.

    Lire De l'invertissement (I et II).