Article également publié sur RING.
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La journée est infinie. Cela vient de ce qu’elle est fausse, sans doute.
Je parle de la journée comme unité dramatique.
Je suis parvenu au moment où tel personnage doit faire telle chose ; j’ai cru tout faire pour parvenir à ce moment-là, et maintenant ce moment n’est tout bonnement pas possible.
Pas pour des raisons métaphysiques ou psychologiques. C’est plus simple.
Le personnage doit être seul pour faire ce quelque chose ; et il ne lui est pas loisible d’être seul. C’est con, hein.
Passer des heures à choisir ces mots avec soin, à éviter aussi que les phrases puent l’épithète (1), et ne pas savoir ni où l’on va (c’est la vie…) ni ce que l’on est en train de faire au juste (idem). Ce qui n’empêche pas de pouvoir en parler. Des heures s’il le faut. Ce que je ne fais pas non plus.
J’en ai fini de ce que je voulais faire ; tout commence, tout est ouvert.
(Du coup, je ne fais rien. Rien, c’est-à-dire : ce que vous lisez. Du coup, je ne fais rien, mais avec légèreté.)
J’ai quand même mis deux semaines à comprendre.
A vérifier dans tous les sens, sans rien écrire d’ailleurs, que ça ne pouvait pas aller où je croyais. Deux semaines à se gratter la tête, et à marmonner : – Merde…
Les choses devraient pouvoir aller vite, enfin.
Maintenant que j’en sais moins que les gusses sur la page.
C’est le point de bascule.
Ils n’ont qu’à se démerder, ces connards.
Je les laisse tomber.
Champagne.
Voir aussi Bousiller et Travails, et remonter de lien en lien si le coeur vous en dit...
(1) Je me suis dit tout à l’heure qu’en dépit de l’amour que je leur porte, il fallait abandonner les épithètes aux critiques. (Au surplus, c’est moins emmerdant que d’arrêter de fumer. Demain, j’arrête les adverbes…)