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Autoportrait à côté, du 30 août 2011

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Autoportrait à la webcam, 30 août 2011, 11 h 58

 

 

 

 

J’étais quand même plus ou moins en train de mourir, sur ce lit d’hôpital, il y a un foutu bail maintenant ; quand j’ai entendu très distinctement, du fond de mon trois-quart-sommeil morphinisé, ces mots pourtant dits à voix basse, tout doucement, avec ce perceptible agacement de la prière tant de fois marmottée en silence, toujours pas exaucée, et qui sourd tout à coup : – Mais tu vas crever, dis ! Aucun de mes yeux ne s’est ouvert pour voir qui c’était, ou bien j’ai oublié. Et c’est toujours comme ça : quand ça va vraiment mal, il se trouve toujours une bonne âme pour vous souhaiter de vous rendre ! On peut même parfois faire à soi-même sa bonne âme, bien sûr. A l’inverse, plus rarement encore peut-être, il peut se trouver un guignol qui vous morigène positivement, vous dégotte la phrase idoine (– Mais bordel, fumier, tu vas te prendre par les couilles pour te sortir le cul de la merde, ouais !) et se rend disponible au cas où vous auriez besoin. L’effet est passablement le même, d’ailleurs. Quoique, de façon très injuste, si vous aimez un tant soit peu la baston, le premier cas soit fréquemment le plus efficace ; mais peu importe, pourvu que chacun soit remercié selon sa contribution.

Pourquoi je vous raconte ça, ce soir ? Ah, je ne sais plus, tiens… Tant pis.

Tout va bien, d’ailleurs. C’est pour ça que je n’ai rien à raconter.

 

 

(– C’est un autoportrait, ça ? Salopard…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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