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Fausseté

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Quelqu’un, au contre-jour d’une lumière tamisée, chaude.

 

 

– La lucidité défait toute honnêteté, doucement, vous ne trouvez pas ?

 Dire quoi que ce soit, en conscience, sincèrement, implique qu’antérieurement on se soit menti à soi-même, copieusement et avec conviction.

Au fond, que le mensonge soit intégré et oublié ou non, en gros, c’est pareil ; il se déplace seulement, il est là…

Le sentiment de sincérité, ou la sensation c’est selon, est fonction de l’opinion arbitraire qu’on s’est déjà tout uniment fait de soi et de ce qu’on pense et de ce qu’on représente dans le monde, et elle peut donc être changée à tout moment, si l’on veut – et parfois, tout bonnement, il le faut.

Un pédant objectera ici le travail de la pensée, son cheminement et il aura bien raison ; mais on l’appelle ici autrement, ce travail, c’est aussi simple que cela !

Le silence complet seul serait honnête, peut-être, mais mal reçu sans doute à la longue, et aucune phrase réellement ne peut l’approximer : son déchet est trop grand, mais il se peut récupérer en manipulation, plus-value engageant à causer encore, encore.

Tout visage est un masque et toute parole prosopopée, dit en substance un sage très ancien.

Un type lucide n’a en définitive que le choix de son faux, à chaque moment ; de battre ou de flatter.

Et le présent de l’indicatif est une forme polie du présent du conditionnel. C’est là et ce n’est pas là. 

Par exemple, maintenant, je vous aimerais, et toujours.

Il n’y a pas à dire, le conditionnel fait mieux entendre le et patati et patata.

Merde, si on ne peut plus plaisanter, dit – peut-être – le chat de Schrödinger, où va le monde ?

 

 

Brève quinte de rire, puis crachat élégant, dans un mouchoir.

 

 

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