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Enfin de la merde et du cul

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La tuyauterie de ce monde est bourrée de merde.

 

Je ne sais pas du tout par quels truchements vous avez fini par échouer sur ce blog aberrant.

Ni d’ailleurs dans quel état. Je ne sais vraiment pas pour qui j’écris en ce moment ; ni qui me lis, m’a lu, me lira.

Quelques-uns laissent des traces, parfois. Pour le meilleur et pour le pire, d’ailleurs.

 

Je veux dire : je ne sais pas du tout par quels truchements informatiques, par quelles accointances gustatives, par quelle erreur sans doute aussi vous vous êtes fourvoyé ici la première fois.

Je vous le dis, la tuyauterie de ce monde étant bourrée de merde, je préfère assez que la technologie ne me permette pas encore de découvrir à l’écran votre trombine passablement crottée de déjections fantasmatiques aux provenances inconnues (et je préfère de loin ne pas même évoquer les développements des techniques olfactives…).

Le monde ordinaire, avec ses trois dimensions, n’est déjà pas très présentable, quelque obsession qu’on ait de nous en présenter toutes les coutures à toute heure ; mais sa doublure informatique semble compenser la perte d’une dimension, la troisième, singulièrement nommée profondeur, par la projection sur écran de tous ces fantasmes terrifiants dont même la plus sommaire éducation écrabouille en société les différentes formes d’expression.

 

Les lecteurs fidèles ont leurs liens tout préparés, bien sûr (et merci).

Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de savoir comment l’on arrive ici la première fois, quand on ne sait pas que ça existe, et même quand on ne passe pas par ces quelques autres blogs, généralement littéraires, où les tauliers ont eu l’amabilité de me répertorier.

Qu’est-ce qu’on cherche principalement, oui, sur un moteur de recherche, et qui vous fait parvenir ici même ?

Si je dis ça, c’est évidemment parce que j’ai la réponse.

 

Je ne connais rien de plus ridicule qu’un homme qui a des prétentions littéraires, c’est entendu. Et si j’avais eu la faiblesse d’oublier quelquefois cette évidence, la consultation de ma plateforme personnelle ce matin m’aurait en quelque sorte rappelé à l’ordre.

Les outils statistiques de mon blog m’ont appris ce jour, que pour ce début de mois de juin de l’an de grâce 2010, les deux meilleures voies d’accès à ce blog sont de taper dans un moteur de recherche :

 

« Apprendre à slamer »

 

Qui, pour venir en seconde position, n’est déjà pas très ragoûtant (c’est tout juste du niveau du ministre de la Culture, venu en personne slamer dans ma bonne ville il y a quelques mois).

Mais la voie royale, si j’en crois donc ces outils statistiques, pour arriver enfin sur Theatrum Mundi, c’est de taper dans un moteur de recherche les mots :

 

« Casting anal »

 

C’est beau, non, casting anal ?

Quand j’ai lu cela, j’ai été interloqué une seconde, puis je me suis dit que j’avais sans doute ici même critiqué beaucoup trop de trous du cul divers et avariés pour être tout à fait étranger au fait que les mots éminemment poétiques – du point de vue du slam, il va sans dire – « casting anal » mènent à ce blog dont il est à craindre que le titre latin ne fera plus longtemps illusion.

 

– Et alors ? me direz-vous. Tout ça pour en venir où ?

– Je ne sais pas moi, aboulez les photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le même thème, tout à fait autrement.

 

 

 

 

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