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morvan

  • Tchekhov marmonne quelque chose qu'on ne comprend pas

    Voilà, c’est fini, ils ont vécu oisifs, dans une insouciance angoissée, ils ne sont pas adaptés au monde qui venait, elle a tout dépensé comme pour fuir, lui – son frère – a perdu le courage dans des bandes de billard, la cerisaie est vendue, à Lopakhine, un honnête gars, fils de moujik devenu commerçant, et les voilà donc à la toute fin de la pièce disant adieu à leur maison, leur monde.

     

    Lioubov Andreevna et Gaev sont restés seuls. Comme s’ils attendaient ce moment, ils se jettent dans les bras l’un de l’autre et sanglotent, tout bas, en se retenant, de crainte qu’on ne les entende.

     

    GAEV (au désespoir). – Ma sœur, ma sœur…

     

    LIOUBOV ANDREEVNA. – O ma chère, ô ma tendre, ô ma belle cerisaie !... Ma vie, ma jeunesse, mon bonheur, adieu !... Adieu !...

    Voix d’Ania (comme un appel joyeux) : « Maman !... »

    Voix de Trofimov (avec une excitation joyeuse) : « Ohé !... »

    Une dernière fois, regarder ces murs, ces fenêtres… Notre pauvre maman aimait à marcher dans cette chambre…

     

    GAEV. – Ma soeur, ma sœur..

     

    Voix d’Ania : « Maman !... »

    Voix de Trofimov : « Ohé !... »

     

    LIOUBOV ANDREENA. – On arrive !

     

    Ils sortent.

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