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émotion

  • Sourire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il se peut bien, comme d’excellents auteurs déjà l’ont dit, que l’écriture d’une tragédie, pour différentes raisons, dont quelques-unes tiennent à la haute politique – nulle part on ne trouve de souverain, qu’il soit homme ou dieu, réel et commun à représenter avec quelque respect – et les autres à la basse – l’accoutumance que nous avons à des spectacles faibles, préférant tous l’émotion à la raison –, ne soit plus possible aujourd’hui ; mais personne ne veut vraiment entendre ce corollaire, à savoir qu’en l’absence d’un référent également solide à moquer, la comédie non plus, sauf à se tromper d’objet comme on voit à toute heure, n’est pas possible… Pour autant,  il serait évidemment odieux de se rendre, je dis bien : se rendre, à la bouillie ordinaire.

     

    Si les choses ne se peuvent plus d’elles-mêmes soutenir, sans doute les faut-il soutenir de la chose opposée ; ainsi soutenir un commencement tragique d’un filigrane comique permet peut-être, en retournant la pièce, et avec l’avantage de n’en rompre aucunement l’unité, de finir une comédie en dansant sur les cadavres ; de sorte que tout le monde se réconcilie, avec une innocence de pervers, sur un tas de cadavres devenu nécessaire.

     

    Je ne veux point de rires ou larmes sains, mais de hideux sourires sur nos faces de poupons.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voir aussi : Travails (2) et plus généralement, colonne de droite, la section Notes de travail