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PCF*

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J’y vois enfin un peu plus clair. Il était temps.

L’an passé, j’ai demandé des sous à la première institution culturelle de France, au nom de la compagnie de théâtre que je dirige, pour mettre en scène un texte dramatique que j’ai écrit.

Je précise ici qu’à la différence de nombre de mes collègues, je ne pense pas que quoi que ce soit me soit dû ; mais comme il est autorisé de quémander, eh bien, j’ai quémandé.

Si je ne pense pas que quoi que ce soit me soit dû (cet argent, fût-il public, n’est pas le mien, ou dans des sous-millionièmes qui ne me donnent pas personnellement voix au chapitre), en revanche, je suis attentif à la manière, toujours instructive, dont sont motivées les décisions de financièrement soutenir ou non un projet.

En l’espèce, la décision de ne pas soutenir mon projet fut ainsi motivée :

 

Ecriture passionnante mais polémique.

 

Ce qui est réellement positif.

A tous égards.

D’abord, honnêtement, parce que, pour un auteur dramatique, la formulation et le refus ensemble sont flatteurs.

Ensuite, parce que pour la première fois depuis des années, j’entraperçois, pour ainsi dire formulée terme à terme entre les lignes, la vraie conduite de la politique culturelle contemporaine d’Etat, que je ne résiste pas à résumer de façon aussi limpide que lapidaire, dans le cas que quelques jeunes espoirs prêts littéralement à n’importe quoi pour parvenir aux pages « spectacle » de Libé me liraient :

 

N’écrivez pas, soyez chiants mais consensuels.

 

Just do it.

Putain, je crois que je vais me convertir au Nouveau Cirque (mais si, vous savez, celui où seuls les animaux sont intermittents du spectacle – puisqu’ils ont été, pour la plus grande joie des bobos, remplacés par des bipèdes analphabètes parfois contorsionnistes).

 

 

 

(*) Le sigle PCF signifie probablement : Politique Culturelle Française.

 

 

 

 

 

 

 

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