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J.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà un livre qui peut se lire comme un roman, une nouvelle, pliant à sa convenance l’histoire et la géographie pour l’amener à ses fins propres. Il s’ouvre d’ailleurs sur un exposé géopolitique de la guerre à faire s’arracher les cheveux des historiens.

Une grande puissance, pour se soumettre un ennemi plus puissant qu’elle encore, se cherche des alliés ; parmi les peuples concernés – intérêts et effroi sans doute indémêlablement liés –, certains acceptent et d’autres non. Peu importe, pour l’heure : les alliés remportent la guerre, leur chef entend désormais régner sans partage sur le monde, même être un dieu vivant, le seul. Il veut à présent se soumettre ces peuples qui ont refusé de s’allier avec lui et dépêche, à cette fin, une puissante armée aux ordres d’un général cruel.

La plupart des peuples cèdent, préférant la soumission à la destruction ; ceux qui ne se soumettent pas, bien vite ravagés, sont soumis.

Un peuple, pourtant, refuse de céder ; il a pour lui, dit-on, un dieu, et un seul.

Assiégé, privé d’eau, il doute, attend d’un dieu désespérément silencieux son salut, lui pose même un ultimatum à l’issue duquel, sauf manifestation, il se soumettra à son ennemi.

Une femme, alors, se lève.

Par sa parole et son action, elle va, au nom même de ce dieu toujours silencieux, mais avec des moyens tout humains, retourner la situation et défaire cette puissante armée, seule, en abattant son général.

 

 

La modernité d’une telle histoire, privée de ses noms mythiques, saute aux yeux ; elle évoque aussi facilement le XXème siècle que le XXIème. Son contexte géopolitique trouve maintes applications contemporaines, au point que celles-ci pourraient aisément se contredire entre elles. Cette histoire a un peu plus de deux mille ans et figure dans les Bibles catholique et orthodoxe. C’est le Livre de Judith.

 

 

 

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Commentaires

  • Ce con d'Holopherne... S'il avait été un peu moins bourré !

  • Moins bourré, ce con d'Holopherne eût connu celui de Judith et Nabuccodonozor eût été (déjà) Dieu; on aurait donc gagné au bas mot duex mille ans...

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