Je trouve amusant, ce soir, de me citer ; d’extraire un bref morceau d’un billet passé, et de le mettre en quelque sorte à la une – puisque enfin, il est assuré que la tenue d’un blog ressortit plus qu’à tout autre chose au journalisme, ou mieux encore, à je ne sais quel tri sélectif à opérer soi-même dans ses ordures. Et puisque je ne fais après tout, dans cette graphomanie imbécile que bassement imiter cette époque produisant maints objets inutiles destinés à des consommateurs pour le moins compulsifs, voire addicts selon la terminologie scientolâtre en vigueur, autant, plutôt que de se répéter encore d’une façon faussement nouvelle – ce qui reviendrait encore à dériver toujours davantage en bavardage une piètre parole initialement fausse –, autant, dis-je, tenter, en se citant exactement, de ne rien ajouter à cette fausseté première, en espérant que cet inaugural paragraphe lui-même sombre au néant – bon Dieu ! quel charabia !... Mais enfin, voici cette citation, dont je souhaiterais, quelque mal formulée qu’elle soit, qu’elle ne vous paraisse pas tout à fait anodine :
– Alors ils remplacèrent le mot Bible, qui signifiait Livre, par le mot Média, qui signifie Moyen.
Et il y eut partout des médiathèques.
Et il n’y eut plus nulle part des bibliothèques.
Puis vous vîntes.