Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les charmes du roman

Stomer, lecture du jeune homme à la bougie.jpg

 

 

 

Si le roman domine, en quantité, la production industrielle de chose littéraire, c’est avant tout parce qu’il est la seule forme, le seul genre, qui supporte le mieux d’être lu n’importe comment ; il est aujourd’hui écrit, de façon presque exclusive, pour être lu par des gens qui ne savent pas lire du tout, et qu’on encourage vivement à persévérer dans la médiocrité, à l’approfondir en quelque sorte. Bref, le roman, au sens où il y a rentrée littéraire, est fabriqué par des gens qui, plus ou moins consciemment, et avec une honnêteté intellectuelle inverse à leur niveau de conscience, écrivent mal, et consommé par des gens qui, à n’en pas douter, lisent encore plus mal (cette logique admet en effet, presque en creux, que les lecteurs qui lisent mieux que les écrivains n’écrivent abandonnent vite ce passe-temps idiot en quoi consiste, donc, de lire la production romanesque actuelle) ; il y a là une manière d’harmonie appelant à la surenchère propre à notre époque, et cela est tout à fait charmant.

 

 

Commentaires

  • Ah ah! J'adore! Encore, encore!

  • J'espère au moins que vous ne prenez pas le risque de vous compromettre en envoyant vos manuscrits à des éditeurs?

  • Et moi j'apprécie tout particulièrement vos tags qui ne charment pas notre époque.

  • J'aurai voulu écrire ce billet. J'adhère totalement.

Les commentaires sont fermés.