N’empêche… On a bien rigolé.
– Eh bien oui, grogna-t-il sur le coup des deux heures du matin, il y a eu les va-t-en guerre et ils nous ont gratifié de bien beaux charniers à cadavres par millions, alors maintenant on a la suite logique, si je peux dire, on a les repose-en-paix, qui sont les mêmes ahuris macabres enfin satisfaits de leur tableau – à la place des soldats en sursis ou crevés par les chemins détrempés on a droit à gonzesses bien foutues en couleurs et marmots divinisés en couches-culottes sous des ciels toujours bleus –, les mêmes tartufes avec leurs grands cimetières sous la thune, les mêmes trous du cul confits dans la politique la plus plate et le cynisme à courte-vue, et finalement, exactement les mêmes pousse-au-crime en costard, montés à la tribune pour nous pisser démocratiquement à la gueule.
C’est retranscrit après-coup, je ne garantis pas l’exactitude des paroles, mais leur esprit, si. Qu’est-ce que vous vouliez que je réponde ? J’ai juste dit :
– Joyeux Noël ! et on a remis de la vodka dans les verres… D’ailleurs, ai-je continué, vous savez ce qu’il dit, le p’tit Jésus dans sa crèche à la con, le 25 décembre, quand il voit clignoter au-dessus de sa fiole la guirlande électrique ? Non, bah il dit : Ça sent le sapin…
On a le bois de croix qu’on peut.
C’est ça, joyeux Noël.
Commentaires
Pour sourire, on peut bien en rire !