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Le savant moderne quadrille la surface en technicien

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Le savant moderne quadrille la surface en technicien.

 

Le savant moderne se trouve en quelque sorte voué à devenir un technicien plus ou moins brillant, c’est-à-dire : plus ou mois spécialisé, de sa discipline – quelle que soit en définitive celle-ci, et cela aussi explique l’espèce de pullulement des disciplines contemporain –, parce que descendre aux profondeurs historiques ou même métaphysiques des choses, la connaissance seule donnant accès à la compréhension et finalement à l’adhésion, le contraindrait à nier lui-même les positions qu’il est ordinairement rémunéré pour défendre.

 

Un homme qui, par exemple, ne tiendrait pas le même discours en privé qu’en public, et cacherait au public les conclusions auxquelles l’a mené son travail, conclusions qu’il exposerait par ailleurs volontiers en privé, serait en définitive taxé par l’idéologie totalitaire de la transparence, non pas comme jadis d’hypocrisie – qu’on peut toujours défendre ou attaquer –, mais de schizophrénie. Cette psychiatrisation de l’hypocrisie la plus nécessaire au maintien des formes civilisées d’une société semble devoir trouver une manière de compensation dans la fascination exacerbée d’un certain nombre de savants envers les malades schizophrènes, modernement présentées comme victimes de leur maladie et dont la voix singulière et souffrante nous est proposée pour oracle.

 

Pourquoi ai-je dit « descendre aux profondeurs » où il est question, somme toute, d’élévation ? Parce que ce monde est à l’envers, et maintenu à l’envers de toute la puissance de l’Argent.

J’appelle cette action invertissement néologisme croisant « génétiquement » inversion et investissement. Ce monde n’est pas seulement passivement inversé et inverti, il invertit activement en lui-même, et les dividendes sont la seule division, la seule séparation qu’il admet in fine.

 

 

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