Ce moyen, connu de toute éternité des dramaturges, consiste pour l’auteur qui y est contraint à mutiler son texte. Moyen extrême ! Ainsi font les lézards qui, pris par la queue, s’en séparent pour prendre le large. Parce que tout lézard sait très bien qu’il vaut mieux vivre sans queue que ne pas vivre du tout.
Molière avait bien raisonné : les censeurs du roi ignorent que tous les remaniements qu’on peut apporter à une œuvre ne changent pas d’un iota son sens profond et n’affaiblissent en rien l’indésirable influence qu’elle peut avoir sur le spectateur.
Boulgakov, Le roman de monsieur de Molière