On peut essayer de quantifier le sommet du pouvoir, mais.
Combien de morts une phrase peut faire. Combien d’argent elle peut perdre ou rapporter. Ou quels territoires, etc. Combien de divisions internes ou externes elle engendre. Quelles ripostes.
Et son influence, restreinte ou pas ? Ses mesures procèdent toujours d’une méconnaissance, non moins qu’elle-même. Pour ne rien dire de ses délais.
Se poser ces questions entrave la décision. Le pouvoir n’est lui-même qu’aveugle.
L’effroi devant toute conséquence contraint ceux qui exercent le pouvoir à un certain nombre de phrases fausses, convenues, établies d’avance – ainsi que leurs réponses.
Et voilà pourquoi votre pouvoir est muet.
Bavard, mais muet. Clairvoyant parfois, mais toujours inactif.
(J’essaie de présenter les choses positivement.)