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société - Page 3

  • Obscur triomphe

     

     

    Journées d’échecs divers. Semble-t-il. Mais comment me plaindrais-je que la société que j’attaque se défende, fasse barrage, masquant un silence de mort d’une omniprésence de bruit ? En me refusant mollement une reconnaissance qu’elle ne peut absurdement que supposer enviable, la société m’épargne l’obligation de contracter une dette.

    Obscur triomphe.

    On me plaint donc de mes échecs, quand ils me consolident. Le téléphone ne cesse pas de sonner – sans ses contresens touchants, l’amitié ne serait pas… – et l’apitoiement, plus ou moins finement, pleut. J’ai l’impression étrange, pas même vraiment désagréable, d’assister à mon enterrement, et l’on voudrait que j’oublie que c’est encore à moi que les condoléances sont adressées. Il faudrait même – pour me le reprocher plus tard ? – que je pleure, ou étale des sentiments.

    Mais non.

    A quel point la société, qui sans doute n’a point, elle non plus, de substance propre, croit en elle !... Elle a bien tort, d’ailleurs. Je n’ai pour pleurer ni tristesse ni rage. Pas de tristesse. Mieux, je ne recharge pas les armes qui se sont montrées insuffisantes, j’en change.

    Comme aussi de distance et d’angle et d’axe.