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Leurre
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Contemplation
Abîmé à trente ans, las des violences, il découvrit comme un voile d’un coup se déchire, l’extrême beauté de ces choses autour de lui, les contempla, s’y abîma.
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Une belle histoire
Elle veut jouer. Non, elle veut qu’il joue. Elle a les yeux très bleus.
– Votre jeu érotique préféré, c’est quoi ?
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Je ne vous le recommande pas
J’ai commencé de lire un livre épatant, impressionnant, formidable.
Beau.
Son titre est très connu, du moins longtemps le fut, mais il serait pour le moins délicat de faire lire même son début dans les collèges ou lycées de France.
(Les choses délicates sont sur le point d’être interdites, non ? Et plus encore peut-être les choses vénérables. Un extrait sera exceptionnel ; une mention orale, suffisante.)
Ses personnages, réels ou non, aussi sont célèbres, et même quelques objets.
Ce n’est pas de la littérature jeunesse comme disent les cochons ; pourtant, et à plusieurs titres, c’est de l’enfance en barre, ce bouquin. Des enfances, même.
Il ne fut pas écrit pour les enfants, pourtant. Mais pour les hommes.
(A mesure que l’adolescence s’étend en flaque commerciale obligée, l’enfance et l’âge d’homme s’amenuisent, en longueur évidemment, en profondeur surtout.)
C’est un livre abandonné aux techniciens – et il en faut.
C’est un livre à pleurer sur les beautés perdues.
Etant un porc, je ne l’avais jamais lu. Je vais le lire lentement.
Dans plusieurs traductions. Et dans le texte aussi.
Son auteur l’a signé, mais il est demeuré anonyme.