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Croisade

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L’auteur du livre Histoire des Francs qui prirent Jérusalem est Raymond d’Aguilers, chanoine du Puy-en-Velay, parti jeune homme faire la première Croisade (1096-1099). La traduction de Guizot de 1824 donne à lire ce voyage dans une langue classique agréable et permet au lecteur de bonne foi d’entrer dans les mœurs, motivations, états d’esprit d’un homme d’il y a mille ans. Aux éditions Les Perséides, 2006.

Deux courts extrait pris sur les trois premières pages :

  

Nous avons jugé nécessaire de faire connaître, à vous et à tous les hommes au-delà des Alpes les grandes choses que Dieu a faites, et qu’il ne cesse de faire tous les jours avec nous, selon les témoignages ordinaires de son amour ; et nous l’avons résolu surtout parce que les hommes lâches et timides qui se retirent de nous font tous leurs efforts pour substituer des mensonges à la vérité. Que celui qui aura vu par là leur apostasie évite leurs discours et leur société ; car l’armée de Dieu, quoi qu’elle ait été frappée de la verge du seigneur, en punition de ses péchés, est cependant, par l’effet de sa miséricorde, victorieuse de tout le paganisme.

  

N’omettons pas de rapporter ici un exploit glorieux du comte. S’étant trouvé une fois, avec quelques-uns de ses chevaliers, enveloppé par les Esclavons, il s’élança sur eux avec impétuosité et leur enleva six hommes ; mais alors les Esclavons le menacèrent avec beaucoup plus de violence, et le comte, se voyant forcé de suivre la marche de l’armée, donna l’ordre d’arracher les yeux à ses prisonniers, de couper les pieds aux uns, le nez et les mains aux autres, afin de pouvoir, tandis que leurs compagnons seraient épouvantés de ce spectacle, et préoccupés de leur douleur, prendre la fuite, et se sauver plus sûrement avec ses chevaliers. C’est ainsi que le comte échappa, par la grâce de Dieu, à la mort qui le menaçait, et aux difficultés de sa position.

 

Pure poésie.

 

 

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