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Rentrée littéraire (3), un peu de finesse

 

 

 

 

 

Un jeune homme rend visite au vénérable rabbin de Kovno et se présente comme un libre-penseur.

– Avez-vous étudié la Bible avec attention ?

– Non, répond le libre-penseur.

– Avez-vous étudié la philosophie juive ?

– Non, Rabbi.

– Alors, dit le rabbin, vous naviguez sous un faux pavillon. Vous n’êtes pas un libre-penseur mais un ignorant.

 

H. R. Rabinowitz, Kosher Humor

 

Kosher Humor.jpg

 

Trouvé par hasard, perdu aux étals de la rentrée littéraire, ce petit livre publié chez Allia. Dans sa brève préface de 1977 (Jerusalem 15 Shvat 5737), l’auteur explique son titre par le fait que ces histoires, ces blagues sont authentiquement juives. Mais surtout :

« Le choix du titre, Kosher Humor, est judicieux. Le mot kosher (cacher) apparaît une fois seulement dans la Bible, mais est fréquemment mentionné dans le Talmud. Dans son acception biblique, il signifie correct, convenable, comme dans le livre d’Esther (8 :5). Il est utilisé ici dans ce sens. Toutes les histoires rapportées sont correctes, propres, sans aucune allusion à quelque chose de vulgaire. Elles conviennent aux grands-parents comme aux petits-enfants. »

Voilà qui se démarque fortement du restant de la production normative de cette atroce rentrée littéraire nombrilo-transgressive.

Pour être drôle et rester convenable, il faut être très fin.

 

La finesse, vertu oubliée ?

 

 

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