« On tire aussi beaucoup de l’étymologie (notatio). Cela consiste à faire sortir son argumentation du sens d’un mot, ce que les grecs appellent « etumologia » *, c’est-à-dire en un mot, ueriloquium (1). Mais nous, fuyant un mot nouveau insuffisamment harmonieux, nous appliquons à ce groupe de phénomènes le mot notatio, parce que les mots sont le signe (nota) des choses. Aussi Aristote emploie-t-il de même en grec « sumbolon » *, qui correspond au latin nota. D’ailleurs, comme la chose est claire, il faut moins s’inquiéter du nom. »
Cicéron, Topiques, § 35
Les Belles Lettres, 2002, première édition 1924, texte établi et traduit par le (naguère) célèbre Henri Bornecque.
* En grec dans le texte (je ne dispose pas d’une police grecque).
(1) Mot à mot « véritable acception du terme ». (Note de H. Bornecque.)