Je n’ai aucune espèce de sympathie, bien au contraire, pour Milosevic.
Et aussi, j’ai bien peu lu Peter Handke.
Mais j’ai pourtant signé, à l’été 2006, une pétition contre le retrait de la programmation de la Comédie française de sa pièce Voyage au pays sonore ou l’art de la question, retrait motivé par le fait que l’Administrateur de la Comédie française, Marcel Bozonnet, avait eu l’intelligence de lire le Nouvel Observateur, torchon de propagande libéral-socialiste dans lequel, cette semaine-là, on lisait que Handke avait assisté aux funérailles de Milosevic.
Comme, du fait de ma discrétion légendaire, je ne compte pour rien dans ce milieu « culutrel », une telle signature ne m’a même pas valu d’ennui, ni aucune polémique avec quiconque. Pourtant, tout ce même milieu, d’un beau mouvement de « matons de Panurge », comme eût dit le regretté Philippe Muray, s’était rué à signer la pétition adverse sous la houlette imbécile d’Olivier Py, notre grenelle de bénitier.
Peu après, j’ai lu la pièce de Handke.
Voyage au pays sonore ou l’art de la question est une pièce trop longue, aussi intelligente qu’ennuyeuse (c’est à peu près tout ce dont je me souviens).
Elle ne déméritait donc en rien. Et de fait, elle n’est pas en question.
En somme, si la constipation de ce murcide Bozonnet ne l’avait poussé à s’enfermer aux toilettes en compagnie du Nouvel Observateur, la pièce de Handke n’eût pas été retirée…
Pourquoi ce billet, aujourd’hui ?
Parce que je viens de lire, sur le blog de Jean-Jacques Nuel, que le Nouvel Observateur, attaqué en justice par Peter Handke, avait été condamné…
Vous pouvez lire ici le billet de Jean-Jacques Nuel.