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Yade

  • Kadhafi Président !

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    Je ne pense rien de particulier de la visite de Kadhafi en France.

    A dire le vrai, je trouve très drôles, très hilarants les petits jeux niaiseux du Président Grenelle et de son hôte porcif et sanguinaire.

    Les jugements moraux pleuvent, évidemment.

    On parle de realpolitik.

    C’est amusant.

    (Reprocher aux hommes politiques de faire de la politique réelle, ce n’est pas seulement idiot ; c’est également symptomatique de ce que les gens, ou plutôt : les journalistes, rêvent de fabriquer un monde imaginaire, pour ne pas dire : déliré et délirant…)

    Comme s’il fallait préférer une irrealpolitik. Ou une idealpolitik. Ou mieux : une surrealpolitik.

    A moins qu’il ne soit question d’une néorealpolitik.

     

    Les politiques qui existent sont réelles, toutes.

    (Je tiens ici que réel est l’adjectif, réalité le substantif ; et, bêtise ou pas, je refuse de considérer une chose aussi abstraite, absconse, abstruse et finalement absurde que je ne sais quel prétendu réel, etc.)

    Après quoi, ces politiques et leurs effets, on peut bien sûr les juger bons, mauvais, aberrants, idiots, dangereux, ce qu’on veut…

    On n’arrivera à rien d’intelligent en procédant ainsi.

    Chaque parti convaincra seulement ses convaincus, c’est-à-dire au fond : personne.

     

    Je trouve que la rencontre Kadhafi-Grenelle est une rencontre de théâtre, une rencontre mielleuse, conflictuelle et ambiguë.

    Les journalistes ne savent pas ce que ces deux-là, exactement, se sont dit.

    Et alors ? Il faudrait l’inventer.

    Je crois même que cela devrait être drôle.

     

    Chœur de journalistes, et l’icône jetable Rama Yade, très belle, en coryphée.

     

    Quoiqu’on pense de Kadhafi, il faut reconnaître que venir faire la morale des droits de l’homme au pays de la morale des droits de l’homme qui pète plus haut que son cul, que parler des récentes émeutes de banlieue en frisant l’appel « politiquement correct » (double langage, en français ; takkya, en arabe) au Jihad est un coup vraiment très talentueux.

    A quelles fins ?

    (Le théâtre aussi se pense en termes tactiques et stratégiques – selon la distinction canonique donnée par Clausewitz.)

     

    Il va de soi qu’à la fin de ce round, c’est le gros Grenelle qui l’a dans le cul, même avec son chèque idiot à la main.

    Mais, ego ou non, narcissisme ou pas, ce n’est vraiment pas ça l’important.

     

    J’imagine bien Kadhafi se torcher le cul avec un papier hygiénique tricolore, mais calibré aux normes européennes, offert par l’Elysée.

    Un peu de respect pour les symboles, merde.