De ma fenêtre
Il y a souvent loin de la pensée à l’écrit et dans l’écart sont mêlées la censure et la peur. La ruse, aussi, puisque la force fait défaut. C’est une littérature basse, qui s’interdit par instinct de conservation de regarder s’il se trouve rien de plus haut que ce si supérieur trottoir d’où elle pérore ; qui ne trouve à s’estimer elle-même que du mépris où elle tient des textes plus ouvertement vendus, et d’une bêtise plus ou moins honnête ; et qui ne se connaît d’audace que dans le clin d’œil évidemment initié qu’elle ose parfois adresser à ses nombreux pairs et rivaux, dont la reconnaissance lui demeure de quelque ancien et réciproque flairage de cul.