les ennuis ne défont pas l’ennui
confortable plateau continental
et tu souffres de ne pas souffrir mieux
on s’amuse on s’amuse
on a vraiment tout ce qu’il nous faut
fac-similé de couilles
ceci est un morceau d’ennui
guerres dans la radio
vacance de la vie
on devrait être bien merde
mais on a des soucis
qu’on industrie très artisanalement
ici la maison de retraite
nuit européenne à la coule
baisse un peu l’abat-jour
(carte postale : ne t’inquiète pas j’écris tout ça pour rire vraiment ne t’inquiète pas je suis beaucoup plus drôle quand ça ne l’est pas mais je ne sais pas si c’est compréhensible ah on a des drôles de problèmes ils sont si faux qu’ils en deviennent des vrais ah mais au fond tu sais je suis un pitre un clown
un connard)
ici le cimetière ombragé
plage érotique ultime
toujours recommencée
ton calvaire est vraiment rigolo
ta plainte encalminée
et coulent les vaisseaux brûlés
dans la nuit tout ennuyée de toi
tu empruntes une artère
mais sectionne une toute petite veine
du sang dans ta vodka glacée
plaisir d’esthète idiot
cerveau chargé enrayé ah bordel c’est niqué
il est vraiment temps de
mais aussi grand temps de
oui putain il est temps
ça va finir comment