Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eloge du suicide

Un gentil responsable d’une quelconque institution culturelle de province m’avertit gentiment :

– Tu t’éloignes des normes tacites en vigueur dans le milieu, tu sais. Je suis tombé par hasard sur ton blog – un titre en latin, c’est idiot, d’ailleurs –, eh bien, ton blog, c’est au moins symboliquement une sorte de suicide, non ?

– Tout à fait. Quand un mort se suicide, j’imagine qu’il devient vivant.

– Tu veux dire que nous sommes morts, c’est ça ?

– Oui. Oh, symboliquement, comme tu disais. Et même pourris ; et même décomposés. Ni plus ni moins que tout le reste, d’ailleurs. Ou juste un poil plus.

– Et toi, bien sûr, tu es le seul vivant sur ce tas de cadavres.

– Ah non, mon cher, je n’ai jamais dit ça.

– Ne t’inquiète pas, je ne dirai rien. Pour l’instant.

Il rit.

 

Il rit de quoi ? De sa menace, peut-être…

 

 

 

Les commentaires sont fermés.