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catholicisme - Page 2

  • Le monde d'après

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    Détruire ce dont nous-mêmes sommes les produits à la fois intègre symboliquement le suicide et le reporte, faisant de celui-ci la dernière et paradoxale transmission réelle dont nous soyons capables ; ainsi, cajolés, couverts de présents dérisoires, nos enfants avancent-ils vers la compréhension effroyable, qu’ils fuiront par tous moyens et tenteront de reporter à leur tour, que leur mort a certainement déjà eu lieu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Mettre les voiles, Alina

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    On n’a pas si souvent l’occasion de rigoler, comme dit l’autre. D’autant que l’humour s’effondre avec le reste, principalement avec la langue française. Mais quand même. Il reste les catholiques. Enfin, certains catholiques. Lesquels, d’ailleurs, n’ont plus grand-chose de catholique. Ce sont ce que j'appelle des catatholiques. Alina Reyes, par exemple. Elle ne brille pas par son humour, la pauvre, et c’est précisément cela qui est drôle. Elle ne brille pas davantage par l’orthodoxie de son catholicisme, et en définitive, elle ne brille pas du tout, ce qui confine à l’hilarant. Si donc vous avez l’envie de rigoler, parce que, comme dit l’autre, on n’en a pas si souvent l’occasion, allez donc faire un tour sur le blog de cette légère Alina, les illuminations fusent de toutes parts, un vrai régal. Par illuminations, je veux juste dire que la dame, en fait de mystique à deux sous, est tout simplement, et comme dit ce même autre, bien allumée. Il y a son article intitulé « Je suis la foi », qui est une vraie merveille d’aberration imbécile (et, dans sa façon de gentiment balayer le Credo, d’hérésie ? – ce qui ne gênera personne) ; et surtout sa défense d’un quarteron de catholiques bien-pensants ayant adressé à Benoît XVI, depuis le charmant site Oumma.com cher à Tariq Ramadan et aux Frères musulmans, une critique bécassement neuneu pour avoir osé baptiser (alors qu’il n’est que Pape), à Pâques, un homme né musulman et qui, semble-t-il, ne goûte guère sa religion maternelle (oui, comme on dit : langue maternelle) – sans doute parce qu’il la connaît mal, lui… Ces braves gens semblent en effet dire au Saint Père, je traduis : « – Merde alors, Très Saint Père ! A quoi ça sert qu’on se beurre la raie à tours de bras, nous autres catatholiques de l’Oumma, si c’est pour que ce soit vous qui convertissiez des musulmans, et non point eux qui nous pénètrent, et soumettent, et remettent… » Un pur moment de bonheur. De bonheur catatholique. Mais si.

    Il m’était arrivé, il y a quelque temps, d’appeler – oh, par jeu… – Alina Reyes Alina Rayée. Je pense qu’Alina Voilée serait aujourd’hui bienvenu. J’ai également émis l’idée (que j’ai alors placée dans la bouche du brave Mickey Grenelle) d’une symétrie possible entre l’exhibition des chairs où l’Occident en touriste se complaît et prélasse, et l’intégralité de la disparition du corps féminin derrière des linges atroces que revendique avec une suffisante légitimité quelques allumés de l’islam intégral. – Alors que faire, Alina ? Ouvrir une boucherie catatholique-hallal au cœur des Pyrénées ?

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    J’espère que Yannick Haenul, s’il a vraiment plagié Alina Voilée, va perdre son procès (si procès il y a) : parce que c’est illégal, et parce que c’est stupide ; et aussi parce que, ce faisant, il a prouvé son peu de goût.

  • Lettre au Cardinal Fornari, par Juan Donoso Cortès

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    513745771.jpgCe petit livre est tellement passionnant, instructif, et visionnaire, qu’il serait tentant de le citer tout entier… On se le procurera donc aux éditions L’Age d’Homme, collection Le bruit du Temps, s’il n’est pas épuisé. L’Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme, seule autre œuvre publiée en français du penseur espagnol peut être trouvé aux confidentielles éditions Dominique Martin Morin. Juan Donoso Cortès est né en 1809 à Valle de la Serena et mort en 1853 à Paris. Sa lettre au Cardinal Fornari, est de 1852. Son propos est celui-ci : « Parmi les erreurs contemporaines, il n’en est aucune qui ne se ramène à une hérésie ; et parmi les hérésies contemporaines, aucune qui ne se ramène à une hérésie plus ancienne, de longtemps condamnée par l’Eglise. »

     

     

    Après avoir considéré les principales erreurs de ce temps, et démontré dûment que toutes tiraient leur origine de quelque erreur religieuse, j’estime non seulement opportun, mais aussi nécessaire de descendre à certaines applications qui montreront encore plus clairement la dépendance dans laquelle se trouvent toutes les erreurs politiques et sociales vis-à-vis des erreurs religieuses. Il me semble, par exemple, ne faire aucun doute que tout ce qui affecte le gouvernement de Dieu sur l’homme affecte de même et dans la même mesure les Gouvernements qui régissent les sociétés civiles. La première erreur religieuse de ces derniers temps a été le principe de l’indépendance et de la souveraineté de la raison humaine. A une telle erreur dans l’ordre religieux correspond dans l’ordre politique celle qui consiste à affirmer la souveraineté de l’intelligence ; de là que la souveraineté de l’intelligence soit devenue le fondement universel du Droit public dans les sociétés ébranlées par les premières révolutions. C’est d’où sont nées les Monarchies parlementaires, avec leur cens électoral, leur division des Pouvoirs, leur presse libre et leur tribune inviolable.

    La deuxième erreur concerne la volonté ; sur le plan religieux, elle consiste à affirmer que la volonté, étant droite par nature, n’a nul besoin pour incliner au bien de l’appel ni de l’impulsion de la grâce. A cette erreur dans l’ordre religieux correspond dans l’ordre politique celle qui consiste à affirmer que, puisque toute volonté est droite, on ne doit prétendre en diriger aucune, mais bien les laisser toutes diriger. C’est sur ce principe que se fonde le suffrage universel, de lui que tire son origine le système républicain.

    La troisième erreur a trait aux appétits ; sur le plan religieux, elle consiste à affirmer que, compte tenu de l’immaculée conception de l’homme, les appétits de ce dernier sont excellents. A cette erreur dans l’ordre religieux correspond celle qui consiste à affirmer que les Gouvernements, quels qu’ils soient, doivent être tous ordonnés à une seule fin : la satisfaction de toutes les concupiscences. C’est sur ce principe que reposent tous les systèmes socialistes et démagogiques qui se battent aujourd’hui pour la domination et qui un jour ou l’autre l’obtiendront, pour peu que les choses suivent la pente naturelle sur laquelle elles vont.

    Voilà comment la néfaste hérésie qui consiste, d’un côté, à nier le péché originel, et de l’autre, à nier que l’homme ait besoin d’une direction divine, conduit à affirmer en premier lieu, la souveraineté de l’intelligence, puis la souveraineté de la volonté, et, enfin, la souveraineté des passions ; soit trois souverainetés grosses, chacune, de désordre.